Le ministère de l'éducation nationale, de la formation technique et de la réforme a décidé de faire retourner dans les classes tous ses fonctionnaires du Fondamental et du secondaire inscrits sur les listes des directions régionales et des inspections departementales. Cette mesure est intervenue à la suite d'une note de service qui a été signée ce mercredi 30 décembre par le secrétaire général du ministère Silli Soumaré. La circulaire a excepté les instituteurs et les professeurs dont l'affectation a fait l'objet d'une note de service paraphée par le secrétaire général qui précise dans sa note redéployant plusieurs centaines d'enseignants (professeurs et instituteurs) que cette mesure intervient dans le cadre d'une gestion efficace du personnel du département de l'éducation nationale .
De loin le plus grand employeur de la fonction publique avec plus de trente mille fonctionnaires au niveau des deux ordres du Fondamental et du secondaire, le ministère de l'éducation est certainement le département où sévit la plus grande pagaille en terme de très mauvaise gestion du personnel.
Dans une interview accordée à l'Agence mauritanienne d'information à l'occasion du premier anniversaire de l'arrivée du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, l'ancien ministre de l'éducation Adama Bocar Soko a reconnu que plusieurs milliers de ces enseignants ont complètement disparu dans la nature en continuant de percevoir leurs salaires assortis parfois même de toutes les autres indemnités auxquelles n'ont normalement droit que leurs collègues qui travaillent effectivement dans les classes.
Ces dernières années, le ministère a été obligé, pour combler les déficits devenus flagrants et insoutenables, de procéder au recrutement de milliers de profanes sans formation tantôt appelés contractuels tantôt prestataires de service dont il n'avait nullement besoin si ses ressources humaines étaient convenablement gérées.