Poly Hondone - dont la convention de pêche signée avec la Mauritanie en 2010 est aujourd’hui menacée d’annulation - a un soutien de taille, celle de l’ambassadeur de Chine en Mauritanie en l’occurrence Zhang Jianguo.
Le diplomate en poste à Nouakchott vient d’apporter publiquement son soutien à l’entreprise accusée de pillage des côtes mauritaniennes dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire.
Zhang Jianguo a déclaré le 17 août que Poly Hondone à elle seule, offre 1 700 opportunités d'emplois, verse au trésor de l'Etat mauritanien une somme de 960 772 dollars et investit une enveloppe de 200 millions $.
Le jour suivant, le 18 août, l’ambassadeur - comme pour joindre l’acte à la parole dans la défense de Poly Hondone - a rencontré le ministre de Pêches et de l’Econome maritime Abdel Aziz Ould Dahi. Rien n’a filtré sur leurs discussions toutefois.
Il est reproché à Poly Hondone signataire d’une convention relative à la construction en Mauritanie d’une usine de transformation de poissons en contrepartie de licences de pêche délivrées par le pays de piller les cotes mauritaniennes.
Mais avec le soutien de son ambassade son contrat est désormais loin d’être menacé d’annulation.
En effet l’empire du milieu dispose d’un énorme levier de pression : la dette contractée par la Mauritanie auprès de Pékin qui s’est accumulée au fil des années et dont le montant demeure inconnu.