Tout juste rentré d’un long exil forcé de dix ans, l’homme d’affaire Mohamed Bouamatou a comme toujours, répondu présent à l’appel de son pays qui affronte à l’instar des autres pays du monde la crise du Coronavirus.
Un milliards 100 millions d’ouguiya soit un peu plus de trois millions de dollars US ont été mis à la disposition du gouvernement. Cet argent provient des fonds qui avaient été illégalement saisis par l’autre « virus » qui avait sévi dans le pays pendant dix ans. Cet homme d’affaires connu pour ses nombreuses interventions dans l’humanitaire et le social pouvait utiliser cet argent pour renflouer ses entreprises longtemps arrêtées, ou pour ses besoins personnels, mais il a préféré, comme par le passé apporter son concours à son pays et ainsi exprimer sa solidarité avec ses concitoyens. Rappelons que la semaine dernière, et à la faveur de son arrivée une centaine de dromadaire avaient été distribués à des centaines de familles à Nouakchott et dans ses environs.
Sur les réseaux sociaux mauritaniens, la nouvelle de ce don de Bouamatou a été accueillie comme une bouffée d’oxygène dans une actualité dominée par la déprime consécutive à la progression du Covid19 dans le monde.
Ils sont nombreux sur ces même réseaux sociaux à se demander où sont passés les hommes d’affaires qui ont bénéficié des marchés publics de ces dix dernières années ? Pourquoi ne contribuent-ils pas à cet effort national ?
Au plan national le geste de Ould Bouamatou a fait des émules et d’autres hommes d’affaires mauritaniens ont eux aussi annoncé des dons importants mais toujours sans aucun de ceux qui ont bénéficié de la décennie Aziz. L’ancien chef de l’Etat, qui dans sa dernière sortie public avait avoué détenir une immense fortune, brille lui aussi par son absence sur ce terrain.
Il est certain que notre pays n’arrivera à vaincre ce mal que si chacun y apporte du sien dans le domaine où il excelle. Au gouvernement la mobilisation, la coordination et les décisions, aux hommes d’affaires, les contributions financières, aux hommes politiques, aux OSC, aux syndicats et aux journalistes la sensibilisation, et enfin aux populations la discipline, et toute l’attention requise devant ce fléau.