Le ministre de l'intérieur et de la décentralisation, Dr Mohamed Salem ould Merzoug, entouré de ses principaux collaborateurs, du chef d’état-major de la Garde nationale et du Directeur général de la Sûreté, a organisé dans les locaux de son département une conférence de presse dans laquelle il a lu un communiqué on ne peut plus clair menaçant sans détour de faire appliquer rigoureusement la loi à l'encontre de tous ceux qui se permettent à travers des déclarations ou publications via réseaux sociaux de porter atteinte à l'unité nationale.
Dans le communiqué distribué à la presse, le ministère de l'intérieur déclare que "depuis quelques jours, il a été constaté que des déclarations et des postings attentatoires à la stabilité et la cohésion sociale et appelant à la haine et l'animosité entre les communautés nationales circulent".
Le communiqué précise que "le climat de respect des libertés fondamentales individuelles et collectives, qui règne depuis l'arrivée au pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ne doit pas constituer une occasion aux nageurs en eaux troubles de représenter une menace pour l'unité nationale".
Et que la détermination des autorités de respecter ce climat de liberté n'a d'égale que leur ferme volonté de réprimer tous ceux qui propagent la haine et la mésentente entre les citoyens.
Depuis quelques jours, plusieurs réactions mitigées ont suivi le discours du député Birame Dah Abeid (président d'IRA) à l'occasion de son prix du courage qui lui a été décerné à Genève dans lequel il compare le système mauritanien à l'Apartheid.
Mais avant cela, plusieurs autres très graves déclarations ou enregistrements vocaux à connotation raciste parfois de hauts responsables ont été largement partagés. Un grand débat sur la problématique de la laïcité a suscité d'autres réactions indignées de certains milieux prétendument conservateurs demandant à l'État de sévir contre les membres de ce groupe.
Selon certains analystes, la sortie du ministre de l'intérieur et de la décentralisation pourrait être un prélude à une réaction officielle qui se prépare contre Birame Dah Abeid accusé par le pouvoir, ses thuriféraires et une certaine catégorie de Mauritaniens comme étant allé très loin et terni l'image de la Mauritanie à l'étranger.
Le Calame