Située dans une zone propice au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme, la Mauritanie compte renforcer son dispositif de lutte contre ces fléaux. Les détails.
Sur le plan géopolitique, la Mauritanie de l’espace sahélien est en proie au développement des activités terroristes et de la criminalité transfrontalière et transnationales depuis plusieurs années. Le pays est d'ailleurs membre du G5 Sahel aux côtés du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad.
Cette réalité explique la volonté affichée du gouvernement de renforcer son dispositif judiciaire et juridique, consacré à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Ainsi, au cours de sa réunion hebdomadaire du jeudi 17 octobre dernier, le Conseil des Ministres a examiné et adopté un projet de décret portant application de la loi 2019-017 du 20 février 2019, relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme.
Expliquant la portée et les enjeux de ce texte, le ministre de la Justice, Haimoud ould Ramdane, indique «qu’il permet la clarification des obligations des établissements financiers et des entreprises professionnelles non financières désignées dans la gestion des risques de transferts de fonds, des relations de correspondance, de l’application immédiate des décisions de saisie et de gel conservatoire, ou des besoins d’exécution et de la coopération internationale en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme».
Le décret adopté définit également, selon le ministre, «la composition, fixe les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité National de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme-désigné sous l’appellation de (COMITE) et l’Unité d’Investigation Financière (UNITE). Le texte réglemente le fonctionnement, clarifie et les attributions d’une part et leurs relations avec les autorités compétentes et assujetties d’autre part».
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya