Mai 2019. La Somelec passait un marché de gré-à-gré de près 11 millions d’euros (10.94) avec la société finlandaise Wartsila, constructeur de la centrale duale de Nouakchott, pour l’acquisition de deux générateurs au profit de la centrale électrique de Nouadhibou. Malgré les conditions opaques de cette procédure force est de constater que cela aucun impact sur la production électrique toujours perturbée et distribuée avec parcimonie entre tous les usages possibles (domestiques, industries, pêche…).
Depuis son entrée fracassante sur le marché de l’électricité en Mauritanie, avec l’acquisition dans des conditions polémiques de la centrale duale de Nouakchott, la compagnie finlandaise Wartsila semble connaitre le parfait amour avec les autorités de la société nationale d’électricité (Somelec). Une entreprise qui connait d’énormes difficultés financières (crise avec la BID) et dont le mode d’attribution des marchés échappe toujours à l’autorité de régulation des marchés publics. Il est du seul ressort du DG de la Société Mohamed Salem Ould Ahmed alias «Merkhi». Les vieux reflexes ont la vie dure ! Et les mauvaises nouvelles s’accumulent avec la panne récente à Nouakchott de la centrale du port de 36MW.
A Nouadhibou, les usagers n’en reviennent pas et continuent, stoïques, à attendre une solution réelle à ce déficit aigu de l’électricité (mais aussi de l’eau) dans la ville. Un projet de réhabilitation et une extension de la centrale thermique locale de 22 MW (avec un dépôt de gaz-oil) étaient censés répondre aux besoins de la ville jusqu’à l’horizon 2015-2020. Mais force est de constater qu’il n’en a rien été. En attendant, l’économie locale tourne au ralenti et la capitale économique vit dans l’ombre. Le souci électrique se joint à celui de l’eau dont l’Etat, sous l’ancien président, avait promis d’en juguler le déficit en inaugurant, en janvier dernier, une usine de dessalement pour un coût de 630 millions Ouguiyas MRU (budget de l’Etat ?!).
S’agissant des solutions envisagées pour régler momentanément le déficit électrique dans la ville de Nouadhibou, une rumeur persistante fait état d’une autre « affaire » portant sur une solution onéreuse (6 milliards MRU) pour la mise en place d’une barge de 40 MW. Une centrale flottante qui pourrait aussi conduire à une hausse de prix au Kw (75 ouiguiyas contre 55). Des noms d’entreprises étrangères et d’intermédiaires y sont cités. L’opération serait diligentée par le ministère des mines et du pétrole.
Jedna DEIDA
Nous y reviendrons