Dans la pure tradition locale, le Maroc commémore le 30 juillet le 20ème anniversaire d'intronisation du Roi Mohammed VI. Vingt ans au cours desquels le royaume chérifien a enregistré des progrès époustouflants dans tous les domaines de la vie publique.
L’heure n’est certainement pas au bilan. Le Maroc continue, chaque jour, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, à frayer son chemin dans une dynamique de développement partagé et solidaire. Le chemin parcouru, en si peu de temps aujourd’hui, quoique largement positif, augure encore du renforcement de cette tendance moderniste sans relâche à l’épanouissement démocratique, social et à la prospérité partagée dans le royaume. Cette vision prospective, qui place le marocain au centre des politiques, n’est pas le fruit du hasard mais bien la toile de fond d’un état d’esprit et d’une stratégie de développement inspirée par les directives royales pour ne laisser aucun segment de la société marocaine en rade de ce développement global et harmonieux.
Cependant, après 20 ans du règne du Roi Mohammed VI, l’on peut observer un temps d’arrêt pour mesurer l’ampleur et la diversité des chantiers menés sous son égide pour rendre compte, de visu, de l’énorme élan pris par nos frères marocains pour leur essor politique, social et économique. Des réalisations qui forcent l’admiration, le respect et certainement l’espoir pour l’intégration sous-régionale.
Chantiers politiques
Lorsqu’en juillet 1999, le jeune monarque, Sa Majesté Mohammed VI, accède au trône, il héritait d’énormes défis pour son pays. Le nouveau souverain, avec courage, sagesse et tact, lance en 2004, grâce à son aura personnelle parmi son Peuple, l’instance équité et réconciliation, organisme destiné à trouver des solutions idoines pour tourner une page douloureuse de l’Histoire du royaume. La mise en place d’une telle instance au-delà de son écho favorable dans le reste du monde permet au peuple marocain de tirer un trait sur les années de plomb. L’osmose entre le jeune souverain et le Peuple n’en est encore que plus forte.
La même année (octobre 2004), Sa Majesté promulgue le code du statut personnel, la « Moudawana » qui accorde à la femme marocaine un statut d’émancipation au grand satisfécit des organisations féministes marocaines. Les réformes en cette période touchent aussi le domaine religieux avec une approche authentique et multidimensionnelle d’un Islam sunnite tolérant. Les réformes politiques se poursuivent avec l’ambitieux programme de régionalisation en 2007. Une décentralisation comme « choix stratégique irréversible » d’organisation territoriale, qui justifie « l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara », dans le cadre de « l’attachement du Maroc à défendre son intégrité territoriale avec la même clarté et le même sens de l’engagement responsable et du travail sérieux, tant sur le plan onusien qu’au niveau interne », comme solution politique consensuelle pour enterrer la guerre du Sahara. L’initiative balise le terrain pour une résolution d’un conflit qui a miné la construction du Maghreb Arabe. Sur la plan continental, le souverain adopte une nouvelle stratégie en réintégrant l’Ua après la sortie du royaume de la défunte Oua en 1984. "Il est bon le jour où l'on rentre chez soi après une longue absence", souligna Sa Majesté pour marquer le coup après le vote favorable de 39 des 54 membres de l’Ua pour la réadmission de son pays. Une position encore plus pertinente car, malgré son retrait, le Maroc n’avait pas cessé de développer ses relations avec les Etats africains en dépit de l’activisme de ses détracteurs au sein de l’organisation.
Des réalisations économiques tangibles
L’environnement économique et l’innovation n’ont jamais été aussi porteurs pour les investissements au Maroc que pendant ces 20 dernières années où le royaume, véritable ruche, connait des transformations extraordinaires sur ce plan.
Fidèle à sa tradition, le Maroc s’agrippe toujours à sa vocation agraire. L’illustration est donnée par le «Maroc vert», inauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en avril 2008. «Maroc vert» se veut un programme maîtrisé afin d’en préserver le rôle pilier du développement productif, pour une meilleure sécurité alimentaire mais en même temps pour marquer sa position de secteur d’exportation. Le programme est déployé suivant une dualité entre agriculture moderne à haute valeur ajoutée et de productivité, et une agriculture de tradition pour améliorer les conditions de vie des petits producteurs notamment en milieu rural.
Durant ces deux dernières décennies, cependant, le Maroc s’illustre comme un chantier à ciel-ouvert. Des stratégies sectorielles ciblées, dans le cadre du plan d’accélération industrielle qui booste une dynamique de croissance salvatrice, sont menées. Elles procurent confiance, extraversion et grandes opportunités marquées par la présence sur son sol des plus grandes firmes mondiales des secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de l’offshoring et des nouvelles technologies. Le Maroc est devenu sur cet échiquier industriel « un pays où il fait bon d’investir». Une économie émergente. Une réalité où le Maroc trouve aussi son compte par la création d’emplois et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes marocains conformément à la vision du roi pour lequel : «l’insertion socioprofessionnelle n’est pas un privilège accordé aux jeunes. Car chaque citoyen, quel que soit le milieu dont il est issu, a droit aux mêmes opportunités et aux mêmes chances d’accès à un enseignement de qualité et à un emploi digne». La santé publique et la lutte contre les habitats insalubres sont aussi prises en charges. Deux régimes de couverture médicale de base ont été créés en 2002. Il s'agit de l'Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO) et le Régime d'Assistance Médicale (RAMED). Le taux de couverture de la population par une assurance maladie, y compris le RAMED, a atteint 53,8% en 2017, selon l’Observatoire national du développement humain (ONDH). S’agissant de la lutte contre les bidonvilles, un programme d’éradication concerne 421699 ménages dans 85 villes et centres urbains, avec un coût de 32 MMDH. Mais déjà entre 2002-2017, la restructuration des quartiers précaires a porté sur une mise à niveau urbaine au profit de 1.600.000 ménages. La lutte contre la pauvreté en milieux urbain ou rural, lancée depuis 1999, va de l’aide de l’aide humanitaire à l’assistance des populations en situation précaire, en passant par le soutien financier et logistique aux associations actives sur le terrain, les projets de développement durable…Si les moins nantis gouttent aujourd’hui aux fruits de la croissance économique, grâce notamment au rôle de la Fondation Mohammed VI, qui a investi 5,147 Milliards de dirhams de réalisations et d'engagements, il faut noter que l’ambition du Roi pour son pays n’a pas de limite. Ainsi, et dans le cadre de son programme d’infrastructures structurantes, le Maroc a sans doute franchi ces dernières années d’importants paliers vers plus d’emploi et de productivité. Aux côtés de milliers d’infrastructures socio-sportives, une véritable révolution a concerné la création de nouvelles infrastructures comme le hub portuaire Tanger Med, le plus important d’Afrique aujourd’hui, l’énergie solaire, les satellites, les ponts, les autoroutes, le tramway, le TGV, les aéroports…Toutes ces réalisations dont l’impact est bénéfique pour l’économie du pays donnent aussi une image d’un Maroc moderne résolument tourné vers le progrès socioéconomique.
Les développements enregistrés par le Maroc, ces 20 dernières années, sous la conduite de Sa Majesté Mohammed VI lui confèrent aujourd’hui une place de choix dans le concert des nations. Une place que le Maroc par son emblème honore aussi tant au niveau des missions de secours onusiens que dans le cadre de la sécurité mondiale face à la propagation, sans précédent, de l’extrémisme international.
Loin donc de prétendre à un bilan exhaustif de ces réalisations, les 20 ans de règne du Roi Mohammed VI semblent avoir placé le royaume en orbite pour la concrétisation de ses ambitions politiques, économiques et sociales pour son pays.
JD