La Mauritanie poursuit son bon en arrière au classement RSF 2019 | Mauriweb

La Mauritanie poursuit son bon en arrière au classement RSF 2019

jeu, 18/04/2019 - 13:08

Le classement RSF 2019 sur la liberté de la presse dans le monde a été publié ce jeudi 19 avril 2019. La situation est alarmante au niveau mondial et la Mauritanie n’est pas en reste, selon l’organisation de protection et promotion de la liberté de la presse dans le monde, Reporter Sans Frontières. On pointe à la 94e place ! 

L’époque où la Mauritanie se glorifiait d’être le 1er pays arabe en matière de liberté de la presse semble bien loin. En effet, avec ses 72 points, la Tunisie dame le pion au pays d’Ould Abdel Aziz. Ce classement RSF de la liberté de la presse sort un jour de conseil des ministres, on verra la tonalité du discours officiel. 

Selon RSF, la situation de la Mauritanie se dégrade « faute d’avoir remis en liberté le blogueur défendu par RSF Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkaïtir (…) Libérable depuis un an et demi, il est maintenu en détention au secret par les autorités, officiellement pour des raisons de sécurité ». 

Toujours concernant la Mauritanie dans ce classement de liberté de la presse, RSF explique les sujets discriminations et esclavage sont tabous. L’organisation appui son propos par un rappel de l’expulsion « pour la deuxième année consécutive à un photoreporter étranger qui s’y intéressait d’être expulsé de Mauritanie en 2018.»

Avec cette atmosphère de précampagne qui prévaut en Mauritanie, le rang du pays au classement RSF sur la liberté de la presse raisonne comme une sonnette de l’alarme. La presse mauritanienne exsangue continue de faire paie figure à côté des 3 autres pouvoirs. La conjoncture économique a eu raison de beaucoup de médias. 

>>> Télécharger le classement RSF 2019

Pour finir, soulignons que selon RSF »
L’Afrique enregistre la plus faible dégradation régionale de l’édition 2019. » 

Selon L’organisation « la haine des journalistes, les attaques contre les reporters d’investigation, la censure, notamment sur internet et les réseaux sociaux, les pressions économiques et judiciaires contribuent à affaiblir la production d’une information libre, indépendante et de qualité sur un continent où la liberté de la presse a connu d’importantes évolutions en 2018. 

Amadou Sy (Le Reflet)