L'initiative de Trump reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan aura de "graves répercussions sur la sécurité et la stabilité dans la région" (ministre saoudien des AE).
L'Arabie Saoudite et la Tunisie ont proclamé vendredi leur "rejet catégorique" de la décision du président américain Donald Trump reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan.
Intervenant lors de la séance d'ouverture du conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe qui doit préparer l'ordre du jour du sommet arabe de dimanche prochain et les projets de résolution qui lui seront soumis, le chef de la diplomatie saoudienne Ibrahim Assef, président sortant du conseil, a déclaré que son pays "rejette catégoriquement" aussi bien la décision américaine de reconnaître Jérusalem capitale d'Israël que celle prise ces derniers jours par le président américain reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le plateau syrien du Golan, en violation des résolutions onusiennes.
Selon lui, il s'agit là de "tentatives vaines visant à instaurer le fait accompli", notant que les initiatives de l'administration américaine auront "de graves répercussions négatives sur la sécurité et la stabilité dans la région".
Le chef de la diplomatie saoudienne a, par ailleurs, dénoncé "les ingérences iraniennes dans les affaires des pays arabes", en faisant état du lancement par "les milices Houthis" au Yémen soutenues par Téhéran, de missiles en territoire saoudien y compris sur la ville sainte de la Mecque.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemais Jhinaoui qui a pris la présidence du conseil, a également exprimé le rejet de son pays de la décision de Trump sur le Golan.
"C'est une décision nulle et non avenue qui n'a aucun fondement légal. Nous oeuvrerons à contrer toutes les séquelles qui pourraient en découler", a-t-il assuré.
Qualifiant les décisions américaines de "décevantes", le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abu Ghaïth, a, de son côté, estimé qu'elles sont de nature à "encourager l'occupation des territoires par la force et à favoriser l'extrémisme.
Les intervenants ont promis d'apporter leur soutien à la lutte du peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits à l'établissement d'un Etat indépendant avec Al Qods (Jérusalem) pour capitale, et ce dans le cadre d'une solution pour la création de deux Etats, Palestinien et Israélien.