Présidentielle en Mauritanie: Ghazouani, frère de l’ombre d’Abdel Aziz | Mauriweb

Présidentielle en Mauritanie: Ghazouani, frère de l’ombre d’Abdel Aziz

mar, 05/03/2019 - 12:50

Le ministre mauritanien de la Défense Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani s'est déclaré vendredi soir dernier candidat à l'élection présidentielle prévue mi-juin. Il est présenté depuis des mois comme le dauphin du président Mohamed Ould Abdel Aziz à qui la Constitution interdit de se représenter pour un 3ème mandat. La candidature du général Ghazouani a été d'ailleurs plébiscitée samedi par le parti au pouvoir. Il est le compagnon de toujours du chef de l'Etat. Portrait.

A 62 ans, Mohamed Ghazouani reste peu connu du grand public. C'est un homme discret face aux médias mais dont les qualités sont reconnues, même par ses opposants politiques. Son style d'abord, plus à l'écoute, plus posé et moins sanguin que le président Abdel Aziz.

Sa loyauté ensuite. Le général Ghazouani est le véritable frère de l'ombre du chef de l'Etat. Ils se rencontrent à l'Académie militaire dans les années 80, fomentent ensemble deux coups d'Etats en 2005 et 2008. Et c'est lui qui assure en coulisse l'intérim du pouvoir en 2012, lorsque le président est soigné en France après une blessure par balle.

Issu d'une famille de marabouts, fils d'un chef de confrérie musulmane, il fait une carrière militaire. En 2008 il devient chef d'état major des armées et le restera pendant dix ans. En novembre 2018, il est nommé ministre de la Défense et son nom circule déjà comme potentiel dauphin au chef de l'Etat.

Un candidat de la continuité donc pour l'opposant Mohamed Maouloud, président de l'UFP, qui explique que « même s'il s'est présenté comme un candidat indépendant ça va être difficile pour lui de se démarquer du pouvoir tant il est proche du président. Tout le monde sait qu'il est un des piliers du système ».

Le président Abdel Aziz compte rester actif en politique. Il a déjà déclaré que dès que la Constitution le lui permettrait, il comptait se représenter à de prochaines présidentielles.

Rfi