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Le comité des droits de l’Homme de l’ONU a condamné, mardi dans un communiqué, l’interdiction du niqab en France en estimant qu’elle « viole la liberté de religion et les droits humains ».
L'annonce a déjà fait tache d'huile au niveau des réseaux sociaux et des médias français dès la publication du communiqué et risque d'avoir encore des répercussions et des crispations dans l’Hexagone, selon certaines analyses.
L’instance internationale avait été saisie en 2016 par deux femmes qui avaient été verbalisées pour avoir porté le voile intégral dans l’espace public.
« Le Comité reconnaît que les États peuvent exiger des individus qu’ils découvrent leur visage dans des circonstances spécifiques dans le cadre de contrôles d’identité, mais il a été d’avis que l’interdiction généralisée du niqab était une mesure trop radicale », explique le journal "La Croix", citant le le communiqué du Comité des droits de l’Homme.
L’instance onusienne explique, par ailleurs, que « Le Comité a été d’avis que l’interdiction générale à caractère pénal, que la loi française impose à ceux qui portent le niqab en public, a porté atteinte de manière disproportionnée au droit des deux plaignantes de librement manifester leur religion ».
Le communiqué conclut en estimant que « l'interdiction du niqab viole la liberté de religion et les droits humains » des deux femmes à l’origine de la saisine de l’ONU, rapporte la radio Europe 1.
Les 18 experts, qui forment le comité, demandent à la France de fournir « dans les 180 jours » un « rapport de suivi » pour leur expliquer les moyens mis en œuvre pour « compenser » les femmes verbalisées pour avoir porté le voile intégral.
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