Plusieurs journalistes, artistes et défenseurs des Droits de l’homme ont participé à une mobilisation ce jeudi, devant le Commissariat spécial de la Police judiciaire à Nouakchott protestant contre l’arrestation de deux confrères, Babacar Baye Nidaye et Mahmoudi Ould Mohamed Seyboutt, respectivement rédacteur en chef de Cridem et directeur de publication de Taqadoum, deux sites d'information indépendants.
Les participants scandaient : « Libérez Babacar…Libérez Seybout » et dénonçaient « l’entrave » à la liberté de la presse.
« Nous réclamons la libération de nos collègues. Nous condamnons la façon dont ils ont été arrêtés et menottés dans la rue », a déclaré Ali Mheimid, un journaliste participant.
La femme de Babacar Ndiaye à affirmé à Alakhbar : « Nous n’avons aucune information sur Babacar, depuis son arrestation. La Police lui interdit de recevoir des visites, même de la famille ». Soya Watt d’ajouter : « Nous ne savons rien de son état de santé et de comment il est traité. Nous ne savons pas si les repas et médicaments que nous remettons à la Police lui parviennent. ».
Oumoul Mouminine Mint Seybout, sœur de Mahmoudi Ould Mouhamed Seyboutt, a dit à Alakhar : « La Police refuse de m’accorder même une seconde pour voir mon frère et de s’enquérir de son état. Je l’ai simplement aperçu à travers la vitre du véhicule de la Police qui le ramenait récupérer son ordinateur ». Le site Taqadum, a rapporté ce jeudi que la Police a perquisitionné le domicile de Mahmoudi Ould Mohamed Seyboutt, et saisi son ordinateur.
La Police a empêché de prendre des images de la mobilisation et arrêté puis libéré deux journalistes qui couvraient l’événement.
Les journalistes Babacar Baye Nidaye et Mahmoudi Ould Mouhamed Seyboutt ont été arrêtés mercredi suite à la plainte pour diffamation de Gamal Ould Mohamed, un avocat mauritanien basé à Paris.
alakhbar