Mme Aminetou Mint Moctar présidente de l’Association de Femmes chef de familles (AFCF), activiste très connue des droits de l’homme et grande pourfendeuse du pouvoir d’Ould Abdel Aziz proteste vigoureusement contre ce qu’elle appelle les « manœuvres » de celui-ci ayant conduit à son exclusion de la rencontre entre les acteurs de la société civile, des anciens ministres et des parlementaires et le président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamatt, à l’occasion du 31e sommet de l’Union africaine, ouverte ce 1er juillet 18 dans la capitale mauritanienne. Cette rencontre était consacrée essentiellement aux droits des femmes. Le président de l’UA voulait échanger avec les femmes leaders sur cette question pertinente.
La présidente d’AFCF s’est vue écarté de cette rencontres parce qu’estime -t- elle, le pouvoir et certaines organisations étaient convaincues qu’elle ne raterait pas cette occasion pour aborder les questions qui fâchent et irritent le pouvoir, notamment les violations répétées des droits de l’homme en Mauritanie, la persistance des pratiques de l’esclavage et le refus de régler le passif humanitaire, le rétrécissement du champ des libertés, l’exclusion de certaines composantes du pays de l’ensemble des sphères de l’état. On cherche, par cette exclusion à me museler, à me faire taire, ce que je ne vais jamais accepter, je proteste avec la dernière énergie contre cette « pratique digne des régimes despotes », tempête Mint Moctar.
Rappelons que la présidente de l’AFCF avait déjà annoncé les couleurs en adressant, quelques jours avant le sommet, une lettre au président français pour justement attirer son attention sur la « nature véritable » du régime de Nouakchott.
Le Calame