31ème sommet de l’Ua de Nouakchott/Sahara: L'Ua se range derrière l’Onu | Mauriweb

31ème sommet de l’Ua de Nouakchott/Sahara: L'Ua se range derrière l’Onu

mar, 03/07/2018 - 14:40

Les lampions se sont éteints lundi à Nouakchott sur le 31ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement. Les lectures des décisions et du rapport du président de la commission vont bon train. Parmi les questions à l’ordre du jour celle du Sahara -qui divise depuis quatre décennies le Continent- a été vouée au processus des Nations-Unis. Mais le mécanisme d'aide à ce processus reste encore en gestation.

 

Une question brûlante!

Le président de la commission africaine Moussa Faki Mahamat a donc rendu son rapport le 1er juillet. Le rapport a été discuté à huis-clos par les présidents africains en conclave à Nouakchott. Mais il faut bien reconnaitre que la teneur de ce rapport pour lequel Moussa Faki Mahamat  avait été mandaté pour lui trouver une issue, quelque peu été ébruitée notamment dans l’interview accordée à nos confrères de France 24 par le président Moussa Faki Mahamat, lui-même, fait suite au mandat qui lui avait été donné lors du 29ème sommet d’Adis Abéba (Ethiopie), en juillet 2017 dédié entre autres objectifs à la résolution des différentes crises qui secoue le Continent. Ce dernier sachant pertinemment le manque de consensus sur cette question qui mine les relations africaines et maghrébines à un moment où l’Ua se cherche encore a révélé que l’initiative africaine sur la question du Sahara ne peut être perçue que comme un « appui au processus onusien » déjà enclenché sur cette affaire.

 

Sauver le fragile équilibre des instances

Très fin manœuvrier, le président de la Commission africaine s’est déchargé sur l’Onu indiquant « la nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d‘un appui renforcé aux efforts des Nations Unies» dont l’émissaire et envoyé spécial du SG des N.U vient de conclure des consultations avec les parties concernées. Exit donc le Cps qui ne fait pas consensus entre les belligérants africains eux-mêmes sur cette question. Le président de la Commission s’en est donc remis aux résolutions des NU tout en exhortant les Chefs d’Etat africain à créer «un mécanisme africain à même de permettre à l’UA d’apporter un appui efficace au processus conduit par les Nations Unies, basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité». Pour le président de la Commission, l’heure donc est au compromis entre africains et non à la discorde sur cette question pour donner des chances au processus onusien d’aboutir. Il s'agit aussi pour lui d'éviter les antagonismes fréquents sur cette question au sein de l'Ua; Il n’y aura pas donc un processus parallèle à celui des NU. Et en attendant le dessin des contours du mécanisme proposé, le Maroc interprète la position du Commissaire de l’Ua comme un bouclier contre l’activisme dont il suspecte Alger au sein des instances de l’Ua.

J.D