La circulaire du Premier Ministre Yahya ould Hademine diffusée la semaine dernière et visant à mettre fin aux indemnités que percevaient les secrétaires généraux en leur qualité de président de comité de pilotage des projets sous leur tutelle a provoqué le courroux des fonctionnaires de la haute fonction publique.
Erreur de casting, recherche de l’équité sociale, ou tout simplement un nouveau cran d’austérité. En tout cas, la mesure divise. Et ce au moment où les fonctionnaires de la santé battent le pavé depuis près d’un mois en quête d'une revalorisation des salaires.
Pour A. L secrétaire général qui a requis l’anonymat, cette mesure risque <> . De son côté , M .M expert comptable, "pense que les secrétaires généraux doivent opposer un niet catégorique à la suppression de ces indemnités, qui dit-il, les préservent de la corruption."
Il est à noter, que dans le cadre de la réforme des marchés publics en cours et son corollaire de déconcentration des commissions internes de marchés à l’échelle même des établissements publics, les secrétaires généraux des ministères ont été dépouillés de leur casquette de président de commission des marchés internes.
Ainsi, ils passent du statut d’acteurs à celui de spectateurs. Qui dit mieux. On rappelle qu’en moyenne l’indemnité perçue par projet oscille entre 40.000 et 60.000 par mois de la monnaie rebasée soit 400 mille et 600 mille de nos anciennes ouguiyas.
Enfin, il convient de signaler que la masse salariale des fonctionnaires pèse chaque année de manière conséquente sur le budget de l’Etat. En 2018, les dépenses de personnel dans la fonction publique atteignent ainsi la bagatelle de 142 milliards, soit près du quart de la dépense publique.
Une chose est sûre, il est temps de réformer ce système de rémunération qui crée des tensions et des convoitises au sein de la haute fonction publique. Tout comme, il pose aussi le problème de la sincérité du budget parce qu’on n’a pas de traçabilité par rapport à ces importants montants.
Fall Mohamed (riméco via cridem)