Les présidents français successifs ont tous sonné l’hallali de la très décriée françafrique. Mais comme on dit là-bas, « chassez le naturel, il revient au galop ».
Drapés dans de nouveaux oripeaux, ces « bwanas » se sont adaptés à la nouvelle donne. Plus question des relations avec les conseillers Afrique de l’Elysée, Jacques Foccart et ses successeurs. L’heure est désormais au lobbying façon « yankee ». Mais le résultat est toujours le même : des parlementaires ou d’anciens hauts fonctionnaires français, font miroiter aux potentats africains leurs possibilités d’intercéder auprès du gouvernement français et de réaliser « un polissage » l’image du pays. Au final, le résultat est chaque fois le même. Une vaste entreprise de pompage des finances des pauvres pays africains, qui finissent par engraisser une armée de consultants, d’avocats, d’hommes politiques reconvertis et même d’élus en mal de notoriété.
C’est sous cette rubrique qu’on peut classer, la structure lancée le 13 Mars dernier à Paris par l’avocat et ambassadeur mauritanien, Jemal Taleb Mohamed avec ses habituels comparses Eric Diamantis, Jean Louis Bruguière et Gaston Kelman auxquels il a ajouté une amie de sa nouvelle compagne, la députée LREM, Liliana Tanguy.
A la tête de cette nouvelle structure dénommée GLAM (Groupe de Liaison des amis de la Mauritanie), le député François Loncle qui siègera aux cotés de Jean-François M’Baye et Claude de Ganay, le tout assaisonné du très controversé ancien Ministre, Eric Besson. Officiellement le GLAM a pour objectif de promouvoir les intérêts de la Mauritanie mais en fait il ne servira que les intérêts de ses promoteurs.
Il faut souligner que Jemal Taleb Mohamed et sa compagne la députée LREM, Amal-Amelia Lakhrafi ont déjà soulevé contre eux un tollé au sein de la communauté congolaise de Paris pour leur soutien affiché et très intéressé au régime de Denis Sassou N’Guesso. Régime pour lequel le couple a notamment travaillé en organisant une rencontre entre les deux présidents des assemblées nationales des deux pays.
Il y a deux ans, le 5 février 2016, le même groupe lançait à Paris, une Association Europe-Mauritanie, entièrement financée par le contribuable mauritanien. Bilan des activités : deux rencontres confidentielles l’une au Sénat français et l’autre à l’Assemblée nationale française. Bien entendu. .. aux frais des du peuple mauritanien.
Comble de l’ironie de cette nouvelle françafrique, elle se fait financer par les pauvres pays africains qui, en retour, n’obtiennent que des cacahuètes.
Il est évident que chaque fois que Ould Abdel Aziz a des problèmes cela se traduit par des espèces sonnantes et trébuchantes pour Jemal et son cabinet Clyde&Co mais aussi ses amis, Bruguière et Kelman. De là à penser qu’ils en créent eux même, il n y a qu’un pas que certains n’hésitent plus à franchir, tant les dossiers continuent à s’accumuler.