Le déballage des affaires sulfureuses de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma continue de retenir l’attention de l’opinion publique dans ce pays qui découvre, sidérée, l’étendue des dégâts laissés par un président corrompu jusqu’à l’âme. Une gestion appauvrissante du pays avec un legs d'une croissance de 1% et un taux de pauvreté de 55%.
En effet, à peine Jacob Zuma boosté hors du pouvoir un 14 février 2018 –qui fera date dans l’histoire du pays- que la Justice sud-africaine remonte ses affaires scabreuses.
L’Ong Sherpa, l’une des organisations en vue dans la lutte contre les biens mal acquis en Afrique et qui l’avait dans son collimateur se frotte les mains avec le premier épilogue d’une série de découvertes qui promet de mettre à nue la gestion désastreuse du président Jacob Zuma contraint par l’ANC de jeter l’éponge. Sherpa continuerait de pousser pour bousculer tout l’édifice mafieux mis en place par l’ancien numéro «Un» du pays.
La réputation de boulimie du l’ex-président sud-africain pour les choses matérielles de la vie a joué contre son envie de présenter ses déboires comme «une chasse à la sorcière» et les garanties éventuelles de non poursuites judiciaires contre lui. Une seule chose est sûre : en Afrique du Sud, plus personne ne jure de la sobriété de l’ancien président qui fait ainsi face à la gestion calamiteuse de l’économie de son pays. Et probablement à son déclin prochainement devant les tribunaux.
Pour l’instant, les premiers à en faire les douloureux comptes sont ses amis du clan indien des Gupta. Ils sont rattrapés par la justice sud-africaine et certains de leurs avoirs saisis pour leur rôle actif dans les scandales qui ont éclaboussé le Gouvernement sud-africain et son Chef J. Zuma, en premier.