Mauritanie ● Les ambassadeurs de l'UE font le point sur la conférence de Bruxelles sur le Sahel [Vidéo] | Mauriweb

Mauritanie ● Les ambassadeurs de l'UE font le point sur la conférence de Bruxelles sur le Sahel [Vidéo]

jeu, 01/03/2018 - 18:09

Le 23 Février 2018 s'est tenue à Bruxelles, en Belgique, une Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel, qui a réuni les présidents du Niger, de la Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina-Fasolesquels ont créé le G5 Sahel.

Ce mardi 27 Février, les ambassadeurs de l'Union Européenne (UE) en Mauritanie (Allemagne, France et Espagne) ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur ce Sommet qui a mobilisé 414 millions d'Euro dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

"On a eu un beau succès", s’est réjoui lors d’une rencontre avec la presse à Nouakchott, le Chef de Délégation de l'Union européenne en Mauritanie, M.Giacomo Durazzo. 

Les pays membres du G5 Sahel "ont prouvé" lors de la conférence internationale de haut niveau sur le Sahel, à Bruxelles, "qu’ils veulent vraiment maîtriser" le processus d’opérationnalisation de la Force conjointe, a poursuivi Mme Carola Müller-Holtkemper, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Mauritanie. 

Mme Holtkemper a néanmoins dit son inquiétude en perspective de ce redéploiement de la Force conjointe.

"On ne peut pas pérenniser l’effort sur le terrain si la population locale se méfie des forces (armées des pays du G5 Sahel) et pour cela, il faut un entrainement des forces de sécurité, pour bien gérer leur intervention dans un cadre qui respecte les droits de l’Homme et nous sommes prêts à apporter nos efforts à cet aspect fondamental", a poursuivi la diplomate allemande.

Face à la pression des jihadistes dans la région du Sahel, notamment au Mali et Burkina-Faso, les ambassadeurs de l’UE en Mauritanie estiment qu’il n’y a plus de raison de trainer les pieds. 

"Le dispositif est enfin complet pour pouvoir avancer sur le plan militaire, répondre aux urgences sur le plan militaire et aussi engager des projets de développement qui sont aussi la réponse au terrorisme. Comme c’est souvent souligner : il n’y a pas de développement sans sécurité et vice-versa. Ça parait une évidence mais il faut le répéter et tout faire pour que les populations civiles aient de l’emploi, les moyens de subvenir à leurs besoins et qu’elles ne soient pas tentées de céder aux sirènes de criminels de tout genre", a affirmé l’ambassadeur de France en Mauritanie, Joël Meyer.

Même réaffirmation de la part de la Première conseillère de l’Ambassade d’Espagne en Mauritanie, Mme Elena Rodriguez Diez, qui rappelle que "la région du Sahel est une priorité pour nous tous", notamment l'Europe.

"On est tous convaincus que faire face aux défis et menaces dans le Sahel, c’est quelque chose qui doit nous mobiliser, avec les pays du G5 Sahel. C’est une responsabilité pour nous tous, un intérêt stratégique de travailler pour offrir aux jeunes de cette région du Sahel un avenir prometteur", a ajouté Mme Diez.

La force conjointe du G5 Sahel, qui doit être composée de 5 000 soldats des 5 pays impliqués, devrait être opérationnelle à la fin de ce moins de mars. 

Par Babacar Baye NDIAYE

©Cridem / 28 février 2018 

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