L’ONU s’intéresse au cas du sénateur O. Gadda | Mauriweb

L’ONU s’intéresse au cas du sénateur O. Gadda

jeu, 25/01/2018 - 08:38

Les nations unies ont adressé une correspondance au gouvernement mauritanien à propos de la détention du sénateur Mohamed O. Gadda, dans laquelle l’organisation demande des éclaircissements à propos de cette détention et des preuves qui la justifient. 

Cette lettre, la première du genre depuis l’arrestation du sénateur et dont Sahara Media a obtenu une copie, émane de la commission des nations unies chargée de suivre « les détentions arbitraires ».

Elle a été transmise à la présidente de la mission mauritanienne à Genève, Salka Mint Bilal Yamar. Le président du groupe de travail sur les détentions arbitraires, signataire de la lettre, José Guévara, précise que l’objectif de cette lettre est d’attirer l’attention du gouvernement mauritanien sur des informations obtenues relatives à une privation de liberté en Mauritanie.

Dans sa lettre datée du 19 janvier 2018, Guévara écrit que le groupe de travail qu’il dirige doit émettre un avis sur le cas d’Ould Gadda et que pour cela elle a besoin de l’avis du gouvernement mauritanien et son point de vue sur les informations obtenues. 

La correspondance résume l’ensemble des informations obtenues à propos du cas d’Ould Gadda, des informations qui lient cette détention à la volonté du président mauritanien de briguer un troisième mandat, ce que lui interdit l’actuelle constitution du pays.

Le groupe a donné à la Mauritanie un délai de deux mois pour répondre, avec la possibilité de le prolonger d’un mois si la Mauritanie en exprimait le désir à la condition cependant de fournir les justificatifs nécessaires.

En l’absence d’une réponse des autorités mauritaniennes, la commission annonce qu’elle publiera son communiqué à propos de la détention arbitraire du sénateur Mohamed O. Gadda.

Mohamed O. Gadda avait été arrêté en septembre 2017, accusé par les autorités mauritaniennes d’être mêlé à « une trahison transfrontalière », alors que l’opposition évoque un règlement de compte à cause de ses positions politiques. 

saharamédias via cridem