L’Assemblée nationale a tenu mercredi une plénière, sous la présidence de M. Mohamed Yahya Ould Kherchi, son premier vice-président, consacrée à l’écoute des réponses faites par la ministre de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l'administration, Mme Coumba Ba, à une question orale, qui lui a été adressée, par le député Dane Ould Ethmane sur la falsification des diplômes.
Le parlementaire a soulevé le problème de compétences de certains cadres et fonctionnaires publics, dépourvus, selon lui, des facultés scientifiques nécessaires, pour mener à bien leurs missions.
Il a évoqué, le cas de hauts cadres qui occupent des postes importants et sensibles, grâce à des diplômes falsifiés, mettant en exergue, les dangers que constituent ce phénomène sur le rendement du service public et rappelant l’importance des ressources humaines qualifiées.
Le député a souligné également la nécessité d'activer le rôle de la commission d’authentification et d’équivalence des diplômes, en la dotant des moyens appropriés à cette fin, suggérant l’octroi de tous les diplômes par décision ministérielle, avec des numéros de série, permettant leur authentification et demandant à la ministre de révéler les mesures prises par son département, pour éradiquer le phénomène de falsification des diplômes.
Il a rappelé par ailleurs, relevé l’obstacle représenté par ces fonctionnaires détenteurs de faux diplômes, pour les citoyens qui jouissent des compétences et qui ont des diplômes authentiques.
La ministre de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration a évoqué d’emblée, la stratégie anticipative de lutte contre ce phénomène, mettant en exergue, l’existence de structures chargées d’exécuter les mesures prises par le ministère pour endiguer ce phénomène dont la commission nationale des concours et la commission d’authentification et d’équivalence des diplômes, présidée par un conseiller à la Présidence de la République ; d’où le grand intérêt accordé par les hautes autorités du pays à cet aspect.
La seconde commission, formée d’un président, d’un vice-président et de neuf membres, donne les avis et les conseils sur les différents diplômes, a-t-elle précisé, soulignant l’existence au sein de cette même commission, de trois sous-commissions techniques spécialisées.
Ces sous-commissions prennent les mesures nécessaires pour authentifier les diplômes, notamment en s’appuyant sur nos ambassades extérieures, si les titres sont décernés par des écoles étrangères, en plus de contacts directs avec ces mêmes structures pour s’assurer que tel concerné, a obtenu tel diplôme en son sein.
Un travail similaire est également entrepris par la commission d’authentification et d’équivalence des diplômes, pour authentifier les diplômes délivrés par les structures pédagogiques nationales, en consultant leurs archives et en comparant les données existantes en leur sein et les titres objet de vérification, a-t-elle ajouté.
110 diplômes faisant l’objet de réserve ont été examinés à ce jour, dont 30 seulement ont été authentifiés, a-t-elle affirmé, soulignant le rejet des autres titres ne satisfaisant pas aux conditions requises pour leur adoption.
Elle a rappelé aussi la grande attention accordée par le gouvernement à la lutte contre la falsification des diplômes, soulignant le transfert du département de tout dossier relatif à des faux diplômes à la justice, pour ouvrir une enquête judiciaire sur ces cas.
Les députés ont souligné dans leurs interventions la nécessité de renforcer les procédures liées à la lutte contre la falsification des diplômes, rappelant leur impact négatif sur le service public, administré par des personnes sans qualification, appelant également à mettre en place des mesures fermes contre les falsificateurs des diplômes.
Ils ont loué enfin, les recrutements organisés par le département aux cours des dernières périodes, saluant l’attention accordée aux personnes handicapées dans ces concours.
Ami