Sahara occidental: le nouvel émissaire de l’ONU à Rabat | Mauriweb

Sahara occidental: le nouvel émissaire de l’ONU à Rabat

mar, 17/10/2017 - 10:20

Au Maroc, le nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler, a débuté, ce lundi 16 octobre, àRabat, sa première tournée régionale. Il a pour mission de relancer la médiation entre leMaroc et les indépendantistes duPolisario. 

Sa tournée doit ensuite le conduire en Algérie et en Mauritanie, avant qu'il ne présente un compte-rendu devant le Conseil de sécurité, à New York. Horst Köhler trouvera-t-il les mots et les gestes pour apaiser les tensions entre Rabat et Alger ?

Horst Köhler va-t-il réussir là où son prédécesseur, Christopher Ross, démissionnaire en mai dernier, était accusé par le Maroc de partialité et là où Ban Ki-moon a échoué ?

Christopher Ross s'est mis Rabat à dos et, dès 2012, la confiance est rompue. Une année plus tard, Susan Rice dépose, sur le bureau de l'ONU, un projet de résolution qui prévoit d'élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un referendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des Droits de l'homme. Washington fait marche arrière.

En 2016, Ban Ki-moon, à Tindouf, fait une boulette diplomatique. Le patron des Nations unies parle « d'occupation » du Sahara occidental.

Aujourd'hui, le signal envoyé au roi est clair. Horst Köhler arrive au Maroc le jour du 42e anniversaire de l'annonce, par Hassan II, de la « Marche verte », le 16 octobre 1975, la marche de « la libération des provinces du Sud ».

Le nouveau secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a retenu les leçons et les échecs de Ban Ki-moon. Rabat, qui mène une offensive diplomatique et économique sur le continent, pourrait bien trouver une oreille onusienne attentive.

Ainsi, Horst Koehler pourrait bien dire, comme récemment Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, que la proposition d'autonomie marocaine pour le Sahara occidental « est une bonne base de négociation ». D’autant plus, comme le dit un observateur du Maghreb, que « l'incertitude règne à Alger en raison de l'état de santé du président Bouteflika. Une fenêtre est ouverte pour quelque temps. Guterres va réussir là où Ban Ki-moon a échoué ».

Par RFI via cridem