Il a été clair, depuis le début de l'affaire du sénateur Mohammed Ould Ghadaque la confusion du pouvoir et l'improvisation de ses actions présageaient sans nul doute de desseins inavoués et j'en veux pour preuve le chaos qui a caractérisé la procédure légale suivie.
En effet le pouvoir s'est engagé dans une démarche ignoble visant à transformer un malheureux accident de circulation involontaire en opportunité d'espionnage et de règlement de compte envers des opposants.
Et ce fut le déclenchement d'un processus injuste qui a commencé par la violation de l'immunité parlementaire puis l'empêchement, sans fondement juridique, de quitter le territoire et enfin l'enlèvement et la privation des droits y compris la visite des avocats et des proches.
Au cours de cette incarcération arbitraire il devait séjourner à la direction de la sûreté, à la brigade de la gendarmerie puis la direction de la police chargée des crimes économiques sans que l'on puisse prédire la prochaine destination.
Aujourd'hui, les doutes étant dissipés, j'ai pu confirmer, à travers toutes les étapes de ce processus et ses péripéties déroutantes les contacts que j'ai pu nouer, les déclarations obtenues de la part de certains officiels que le scénario s'efforce, sans succès jusqu'à présent, d'impliquer Mohamed Bouamatou et, dans la foulée, Mohamed Ould Debagh. Ce faisant, toute personne avec laquelle il détient une relation de près ou de loin fait l'objet d'interrogatoire et d'instruction.
Sur la base de ce qui précède, je confirme officiellement que les tergiversations auxquelles nous assistons aujourd'hui sont une manœuvre des services de sécurité pour "régler le compte" à l'homme d'affaire Mohamed Bouamatou qui séjourne à l'étranger depuis sept ans.
Maitre Ahmed Salem BOUHOUBEYNI (Le Quotidien de Nouakchott via cridem)