Communiqué | FONADH : Répression des opposants au référendum sur les amendements constitutionnels | Mauriweb

Communiqué | FONADH : Répression des opposants au référendum sur les amendements constitutionnels

ven, 28/07/2017 - 15:00

Le mercredi 26 Juillet 2017, les forces opposées au référendum sur les amendements constitutionnels, notamment le FNDU, ont organisé des marches dans les Moughataa d’Arafat, de Sebkha et Dar-Naim à Nouakchott. 

Malgré le caractère pacifique de ces marches, conduites par de hautes personnalités et des responsables politiques, les forces de l’ordre, sans discernement et sans quartiers, ont pris l’option de la répression pour disperser les manifestants.

Hélas, cette répression aveugle a engendré des blessures. Au rang des blessés, il faut citer, entre autres : Messieurs Yahya O. Waghef (président du parti ADIL et ancien Premier Ministre) ; Mohamed O. Ghadda (Sénateur) ; Mohamed Jemil Mansour (Président du parti TAWASSOUL) ; Mohamed Mahmoud O. Ematt (vice-Président du parti RFD)…

A quelques jours du scrutin contesté, l’escalade est montée d’un cran, ouvrant la porte à l’instabilité et à l’incertitude ; le pouvoir étant déterminé à tenir le référendum coûte que coûte et les opposants engagés à mener une campagne de boycott actif.

Face à un pouvoir qui ne recule devant rien et qui fait de la répression une arme pour étouffer toute voix discordante, le FONADH 

- Dénonce avec vigueur la répression injustifiée et inqualifiable à laquelle sont soumis des citoyens pacifiques, et ce pour le simple fait qu’ils sont opposés à un référendum qu’ils contestent ;

- Exige des forces de l’ordre d’encadrer dans les règles de l’art les manifestations des opposants, et cessent leurs dérives brutales contre ces derniers ;

- Rappelle que la liberté d’opinion et de manifestation est un droit consacré par l’article 10 de la constitution mauritanienne et qu’à ce titre les partisans du « Non »ont les mêmes droits que ceux du « Oui ».

Enfin, le FONADH restera vigilant quant au comportement des autorités publiques et des forces de l’ordre en ces jours où le climat social et politique est particulièrement perturbé et les tient responsables des conséquences qui pourraient en découler.

Nouakchott, le 27/07/2017

Les signataires :

Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), 

Collectif des Anciens Fonctionnaires de la Police Victimes des Evénements de 1989 

Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT) Collectif des Veuves, 

Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),

Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),

Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),

Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),

SOS – Esclaves,

Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),

Association de la Femme Citoyenne Engagée (AFCE)

Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),

Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),

Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),

Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),

Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),

Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU). 

Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),

Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal (UNRMS)