Le ministre de l’économie et des finances s’est envolé pour Riadh où il devrait tenter convaincre le Fonds Saoudien de Développement (FSD) à délier encore la bourse alors que l’économie nationale semble en profonde souffrance.
La mission du ministre qui intervient après une entrevue avec une mission du Fades venu s’enquérir des détournements des fonds qu’il a alloués au Gouvernement parait difficile.
Le ministre est accompagné dans ce voyage par le coordinateur d l’aide extérieure au même département, le jeune Mohamed Salem Ould Nanny.
Certaines sources indiquent que le ministre est chargé d’une mission délicate alors que les bailleurs de fonds arabes et notamment saoudiens semblent réticents à financer la ligne électrique HT de 225 Kw entre Nouakchott et Nouadhibou. Il s’agit d’une enveloppe de plus de 300 millions Usd.
Une convention en ce sens avait été signée par le ministre mauritanien des affaires économiques et du développement, à l’époque, Sidi Ould Tah, et le directeur du programme des exportations saoudien, Ahmed Ben Mohamed El Ghanem.
Malgré donc l’attribution par la Somelec de ce marché à un consortium d’entreprises indo-saoudien, qui a vite volé en éclats, le projet n’a jamais connu un début d’exécution. Un litige a même été porté devient le tribunal de commerce de Nouakchott après la confiscation par la Somelec de fonds de garantie de l'un des bénéficiaires du marché en question.
La non réalisation de cette ligne aura, par ailleurs, un effet domino sur la centrale solaire de Boulenouar dont elle devrait aussi distribuer la production.
En dépit donc des slogans de lutte contre la prévarication, scandés par le gouvernement, le déficit de bonne gouvernance s'aavère un énorme blocage à la réalisation de projets structurants dans le pays.