Le XVIe sommet de la Francophonie s’est ouvert à Antananarivo, ce samedi 26 novembre. Plusieurs chefs d’État africains n’ont finalement pas fait le déplacement.
Parmi eux, figurent le Chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, occupé par les préparatifs du 56e anniversaire de la fête nationale d'indépendance du 28 Novembre qui sera célébrée cette année, à Atar, dans la wilaya de l'Adrar.
Contrairement en 2014, Ould Abdel Aziz avait fait le déplacement lors du précédent sommet de l’OIF à Dakar. Un déplacement qui avait fait couler beaucoup d’encre, à la suite de son retrait prématuré du sommet de la francophonie. A l’époque, le président mauritanien était le président en exercice de l’Union Africaine (UA).
Cette année, pour le XVIe sommet de la Francophonie, Ould Abdel Aziz s’est fait représenter par sa ministre de la jeunesse et des sports, Mme Coumba Ba. Le Sénégal, qui exerce la présidence de la Francophonie, doit passer le relais à Madagascar au cours de ce Sommet qui s’achève ce dimanche 27 novembre.
Hormis cette absence parmi d'autres, à l'image du président ivoirien Alassane Ouatara, la question de l’adhésion de certains Etats fera partie des dossiers sur lesquels les chefs d’Etat auront à statuer. Cette année la province canadienne de l’Ontario, l’Argentine et la Corée du Sud demandent le statut d’observateur, la Nouvelle-Calédonie, celui de membre associé.
Mais une demande d’adhésion suscite l’embarras dans les couloirs du sommet : celle de l’Arabie saoudite. Alors que parmi les projets de résolutions soumis cette année figure la création d’une entité pour la promotion de l’égalité homme-femme, la candidature de Riyad font grincer des dents jusqu’au secrétariat général de l’OIF. En juin, le Conseil permanent de la Francophonie a diplomatiquement estimé le dossier de Riyad incomplet. Même réticence de la conférence ministérielle mercredi dernier. Le dernier mot reviendra donc aux chefs d’Etat.
Les crises et situations de crises figureront dans la déclaration finale et dans certains discours. Des crises politiques qui n’ont pas manqué ces derniers mois :Burundi, Gabon, RDC, Congo-Brazzaville notamment. Certains chefs d’Etat auraient toujours en travers de la gorge le discours de François Hollande à Dakar en 2014 fustigeant les manipulations constitutionnelles pour rester au pouvoir.
Plus consensuelles, les crises sécuritaires, alors que les pays de l’espace francophone confrontés au terrorisme islamiste sont de plus en plus nombreux. La lutte contre le terrorisme sera dans les discours. D’ailleurs un projet de résolution sur la prévention de la radicalisation sera étudié.
Par Babacar Baye NDIAYE
Rédaction de cridem.org avec Jeune Afrique et RFI