Le Mauritanien Biram Dah Abeid, anti-esclavagiste et opposant au régime du président Ould Abdel Aziz « a été reçu [au palais de l’Elysée] par un conseiller du Président de la République [François Hollande]. Parce qu’il a le statut d’ancien candidat à une élection présidentielle », a déclaré l’ambassadeur de France en Mauritanie, Joël Meyer.
« Je rencontre moi-même tous les représentants de la société civile qui le souhaitent, y compris les responsables d’associations qui représentent des Harratines (descendants d’esclaves de Mauritanie). Ceci en toute transparence (…)», a précisé Joël Meyer, jeudi dans une interview à l’hebdomadaire mauritanien La Tribune.
Dans le même contexte, l’ambassadeur a indiqué que les actions de la France en Mauritanie « visent à lutter contre l’extrême pauvreté et à renforcer la cohésion sociale et économique du pays. Et elles sont destinées en premier lieu à améliorer la vie des populations les plus précaires, dans les régions les plus fragiles, en répondant aux besoins vitaux de toutes les composantes de la société – et de fait la composante Harattine-, dans les régions du centre et du sud du pays.».
Biram Dah Abeid est le président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA). Treize (13) membres de son mouvement sont condamnés, depuis le 18 août 2016, à des peines allant de 3 à 15 ans de prison ferme pour leur implication, selon la justice, dans une manifestation violente contre les forces de l’ordre, le 29 juin dernier, lors d’un déplacement forcé d’habitants d’un bidonville de Nouakchott.
Parmi les six lauréats du Prix des droits de l’homme - 2013 décerné par l’ONU, Biram Dah Abeid est arrivé en deuxième position aux élections présidentielles de juin 2014, dernière Mohamed Ould Abdel Aziz, vainqueur de ce scrutin.
Alakhbar via cridem