La Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) est particulièrement choquée par les injonctions données par le premier ministre aux dirigeants de l’administration, des entreprises publiques et parapubliques relatives aux coupes sombres à opérer sur les traitements et salaires des travailleurs et travailleuses.
Il est inadmissible que les clauses sociales qui régissent les rapports professionnels à tous les niveaux de la hiérarchie de travail, soient ignorées sinon violées par le premier responsable du gouvernement censé défendre et protéger l’application des dispositions réglementaires et conventionnelles qui régissent les rapports entre les partenaires sociaux.
Ces clauses sociales ont été acquises au prix de sacrifices et de luttes que les travailleurs et travailleuses, à travers des générations, ont consentis pour améliorer leur pouvoir d’achat.
La part minime que les travailleurs et travailleuses payés sur le budget de l’Etat gagne est sans commune mesure avec les efforts qu’ils déploient et les privations qu’ils subissent, pour faire marcher la machine administrative et technique des services de l’Etat.
D’ailleurs la plupart de ces travailleurs et travailleuses continuent à être sous le régime de contractuels ou de non permanents sans aucun statut conforme à leurs activités, et ce malgré toutes les promesses que le premier ministre et son gouvernement ont prises depuis belle lurette.
La CGTM estime nécessaire de procéder à un audit de la masse salariale des agents de l’Etat pour mesurer les disparités criantes et les écarts énormes entre les catégories supérieures et les autres, écarts qui dépassent tous les ratios en la matière.
La CGTM estime que les rapports professionnels qui régissent les rapports entre les entreprises et leurs employés sont le fruit de négociations sociales antérieures et consacrés par des statuts adoptés de commun accord et deviennent par conséquent des droits acquis que le dirigisme économique ne saurait modifier ou remettre en cause de facto.
Nous considérons qu’il est temps que le gouvernement privilégie la concertation avec les organisations syndicales les plus représentatives pour la gouvernance économique et sociale du pays qui respecte le droit de travail et les conventions de l’OIT dont tous les partenaires sociaux sont des mandants égaux et légaux.
La CGTM appelle les travailleurs et les travailleurs de l’administration, des entreprises publiques et parapubliques à se mobiliser et à lutter pour défendre le peu d’acquis sociaux qui leur restent, et pour exiger une révision à la hausse du point indiciaire et une régularisation définitive des personnels dits non permanents et des contractuels de l’Etat.
Nouakchott, le 02 octobre 2016.
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