Le Forum national pour la démocratie et l’unité paraît conciliant en ce qui concerne une solution de sortie de crise avec en filigrane, comment sortir le pays de la crise ? Du moins il a laissé entendre ce jeudi 4 août au cours d’une conférence animée dans les locaux qui abritent le siège de Tawassoul qu’il souscrit à la définition d’un format susceptible de garantir un dialogue sincère. Un tel format doit être défini de façon consensuelle par des représentants du pouvoir et de l’opposition désignés par leurs camps respectifs afin de préparer à un dialogue sérieux, dit le FNDU. Le Forum - qui quand bien est sûr que le pouvoir ne veut pas d’un véritable dialogue - est allé à la rencontre d’un émissaire du pouvoir en la personne de Moulaye Mohamed Laghdhaf afin de discuter d’avec lui de la tenue d’un dialogue. Quant à Ahmed Ould Daddah il apparaît comme un politique qui se méfie d’un éventuel coup bas que mijoterait le pouvoir en place. «Celui qui a été mordu par un serpent se méfie toujours d’une corde», cette phrase l’opposant historique ne cesse de la répéter. Il en a fait un leitmotiv d’ailleurs. Ainsi pour lui pas question de discuter avec le pouvoir tant que celui-ci s’entêtera à ne pas souscrire à des préalables garantissant un dialogue sérieux tel que la dissolution du Bataillon de la sécurité présidentielle (BASEP) qui à ses yeux est un instrument qui ne sert qu’à perpétrer des putschs. Quant à l’ancien chef d’Etat Ely Ould Mohamed Vall, il n’y a pas trente-six solutions, le salut pour le pays passe par un départ du régime en place. Ely - comme l’appellent les Mauritaniens - est définitivement radical. Et pour le pouvoir par quoi passe la solution de sortie de crise ? Ben ! par rien. Car il estime qu’il n’y a pas de crise du tout. Mais il veut quand même d’un dialogue. Ahurissant !