Le scandale de détournement de plusieurs milliards d’ouguiyas à travers la vente illicite des stocks d’engrais et pesticides subventionnés par l’Etat et destinés aux agriculteurs mettrait aussi en prise plus hauts cercles de la politique politicienne.
Selon certaines sources, l’actuel administrateur directeur général de la Snim, Brahim Ould Moctar Ould M’Bareck, ancien ministre de l’agriculture et celui de la Sonimex Ould Khattri, seraient, dans cette affaire, dans le collimateur du premier Ministre, Yahya Ould Hademine qui tenteraient de s’en défaire.
En effet, on indique qu’à la Primature des suggestions seraient telles que les enquêteurs pourraient remonter jusqu’à la « tête du serpent ».
Cette guéguerre serait non seulement alimentée par les querelles de chapelles politiciennes mais aussi par un règlement de compte entre les ténors du Gouvernement. On explique dans ce sens que le premier Ministre, Yahya Ould Hademine, digérerait mal l’annulation par Ould M’Bareck, en mars 2015, de la décision de nomination de sa fille au juteux poste de la Division Etudes et Marchés à la Direction des Achats et de la Logistique (DAL) au niveau de laSNIM.
Toujours est-il que l’enquête sur ce détournement instruite par l’IGE a mis en relief d’’énormes trous financiers au niveau de la Sonimex qui était chargée de la gestion de ces stocks.
Ce n’est évidemment pas la première fois que ces engrais engraissent frauduleusement des commerçants dans le pays, comme en témoigne le scandale de 2013 sur des engrais jamais livrés à temps, mais aujourd’hui, il semble que la décision de faire la lumière sur cette affaire révélée au lendemain du lancement de la campagne agricole par le président Aziz lui-même, est inéluctable.