En octobre 2013 le Quotidien de Nouakchott fut le premier à révéler l’existence d’une convention secrète signée quelques jours auparavant entre le groupe Najah For Major Works représentée par son directeur général Mohiédine Ould Ahmed Saleck Ould Bouh (groupe ciment de Mauritanie) et Mohamed Abdallahi Ould Oudaa ADG de la SNIM et Sidi Ould Tah Ministre des Affaires économiques et du Développement portant sur la mise à la disposition du groupe d’un prêt de 15 milliards d’ouguiya provenant des réserves de la SNIM.
Aujourd’hui nous sommes en mesure d’affirmer que ce prêt constitue ces jours ci une pomme de discorde entre les deux « partenaires ».
Certains cadres de la Snim parlent d’une véritable arnaque orchestrée par Nejah sur l'affaire du prêt de l'aéroport. En effet selon eux, l'accord porte sur une Mourabaha de 15 milliards d’ouguiya avec une marge de 8,5% avec la garantie de l'état d'émettre le Tf (Titre Foncier) au nom de la Snim. Or Nejah a juste payé à la Snim en janvier 2015 3,2 milliards, représentant la marge, mais pas une ouguiya du principal et refuse actuellement de payer des intérêts de retards sous prétexte que l'opération est une Mourabaha. Le comble est que l'état a établi le Tf provisoire au nom de Nejah malgré les protestations de la Snim qui perd ainsi toute garantie de remboursement et n’a plus d’autre choix que de compter sur la bonne foi de Nejah pour le paiement du prêt échu depuis longtemps et qui ne produit plus d'intérêt. Comme chacun le sait Nejah a déjà commencé à vendre les terrains de l'ancien Aéroport qui pourtant selon l'accord devait subir un nantissement auprès de la Snim jusqu'au remboursement de son prêt.
Rappelons que c’est aussi l’Etat à travers ATTM qui s’est substitué à Nejah pour construire la desserte en bitume de la première zone loti (Ceinture verte). Ainsi on a vu des goudrons dans des zones encore inhabitées et qui sont juste destiné à réévaluer la côte des lotissements qu’ils traversent. Comme ce sont la Somelec et la SNDE qui ont réalisé les extensions du réseau alors que c’était un engagement contractuel de Nejah.