Mort du SG du Front Polisario Mohamed Abdel Aziz: Quel impact sur le dossier du Sahara? | Mauriweb

Mort du SG du Front Polisario Mohamed Abdel Aziz: Quel impact sur le dossier du Sahara?

ven, 03/06/2016 - 23:50

Passé le temps de l’apitoiement et des condoléances suite au décès du président de la pseudo-RASD, Mohamed Abdelaziz, (étape de la vie qui est inévitable et qui, comme pour tout un chacun, est regrettable, notamment pour la famille, les proches et les amis), il s’agit à présent de regarder la vérité en face, puisque la vie continue pour les réfugiés sahraouis des camps de Tindouf où l’on se demande déjà quel impact aura cette disparition sur le dossier du Sahara.

La vérité est que, d’un point de vue politique, la mort de Mohamed Abdel Aziz ne va pas au-delà d’une page tournée de (et dans) l’histoire d’un conflit qui n’est toujours pas réglé depuis plus de quarante années.

Et comme elle ne change rien à la donne du conflit inventé de toutes pièces par Alger qui garde là-dessus la main haute pour nuire aux intérêts du royaume du Maroc, cette mort n’est pas non plus, un évènement. Au mieux, elle peut aider à marquer un arrêt dans l’escalade verbal, le temps d’enterrer le défunt.

Ainsi, le dossier du Sahara reste entier, comme au premier jour de la vie et de la mort d’un autre séparatiste mis en avant par Alger comme étant le fondateur du Front Polisario, à savoir El Ouali Moustapha Sayed, et qui a fini par trouver la mort sur les sables mauritaniens. Pleuré un jour, il a été doublé pour toujours.

Car, autant Mohamed Abdel Aziz que les autres figures de ce mouvement séparatiste, le vrai détenteur de pouvoir de décision dans ce dossier, c’est l’Algérie laquelle distribue les rôles et contrôle le jeu des uns et des autres qui ne sont que figurants mais jamais acteurs principaux.

Et Alger n’a que faire du bilan de l’un et l’autre surtout que Mohamed Abdel Aziz n’a pas été le plus brillant au bout de ses 40 ans de règne, marqués par des violations permanentes des droits de l’homme, une fausse démocratie et l’enrichissement illicite via le détournement des aides humanitaires, sans compter l’installation du jihadisme dans les camps des réfugiés pour tirer profit du rançonnage des personnes enlevées et l’envoi des enfants sahraouis chez Castro et Kaddafi où ils ont été contraints à se prostituer.

Le hic est que malgré sa compromission avec Alger pour nuire aux intérêts du royaume du Maroc à travers ce faux conflit du Sahara, Mohamed Abdel Aziz sera enterré à Bir Lahlou ... en terre marocaine et le les réfugiés sahraouis des camps de Tindouf resteront à la merci d’Alger.