Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, « n’a pas tenu son engagement, pris le 18 mai 2014 à Aleg, envers les rapatriés mauritaniens duSénégal», a déclaré le président de l’Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal(UNRMS).
Ibrahima Ndiaye animait une conférence de presse lundi au Forum des Organisations Nationales de Droits Humains (FONADH).
«Après notre marche de Boghé à Nouakchott, le Président de la République avait promis de régler inchallah les problèmes des rapatriés. Nous avions cru à son Inchalla parce que nous sommes des musulmans.
Mais nous constatons aujourd'hui que près de 9000 rapatriés ne sont toujours pas inscrits à l’Etat civil. Il s’agit de conjoints mariés en exil et de leurs descendants ainsi que d’enfants de familles monoparentales, de couples mixtes (sénégalo-mauritaniens) ou d'enfants qui ont rejoint leurs parents après la fin du retour assisté des déportés.
Certains rapatriés qui étaient des fonctionnaires ou agents de l’Etat restent insatisfaits du traitement de leur dossier et sans espoir de recours, notamment en ce qui concerne les redéploiements, les reclassements, les promotions et autres compensations.
Nous sommes également confrontés à des difficultés d’accès aux services sociaux essentiels: eau potable, santé, éducation, habitat décent, etc.
Et nos terres de culture sont détenues par d’autres citoyens mauritaniens».
Entre 60 000 à 70 000 Négro-Mauritaniens ont été déportés au Sénégal et auMali suite aux événements d’avril 1989 opposant la Mauritanie au Sénégal.
24 536 personnes parmi ces déportés sont revenus en Mauritanie entre 2008 -2012 et répartis sur 118 sites dans le sud du pays, sur la base d'un accord tripartite, signé le 12 novembre 2007 entre le HCR, la Mauritanie et le Sénégal.
alakhbar via cridem