Fraichement réélu le 21 juin 2014, avec plus de 81% pour un second mandat, à la tête du pays, le président mauritanienMohamed Ould Abdel Aziz, affirmait catégoriquement, à l’époque en réponse à une question soulevée par des médias, si ce sera son dernier quinquennat, comme le prévoit la Constitution mauritanienne, qu’il quittera la Présidence de la République de son présent mandat.
Des assertions régulièrement réitérées par à chacune de ses sorties médiatiques, au cours d’un show, d’une conférence de presse, d’une déclaration à l’occasion d’une inauguration ou dans un entretien accordé à un journal étranger.
Toutefois, face à ces assurances, le parti au pouvoir et les membres du gouvernement ainsi que les partis de la majorité présidentielle tiennent périodiquement des propos, qui trompent une volonté politique non officielle de préparer un troisième mandat pour Ould Abdel Aziz, allant jusqu’à dire, que la Loi Fondamentale n’est pas du Coran et qu’en conséquence elle peut se prêter à des amendements.
Le dernier à prendre la défense de cette orientation politique est le ministre de la justice Brahim Ould Daddah, selon lequel, le Président Ould Abdel Aziz mérite d’être réélu pour un troisième mandat à la tête du pays, en raison de ses acquis à la tête du pays, pour une Mauritanie qui a profondément besoin d’aller en avant et d’être dirigée par un homme capable de relever les défis qui se posent sur les plans national et international.
Réagissant à ces allégations, des observateurs politiques se sont demandés, pourquoi des politiques s’acharnent à impliquer le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, dans un projet politique, qu’il a régulièrement décliné, rappelant pour la circonstance son serment tenu devant le conseil constitutionnel, de ne point prendre ni soutenir, directement ou indirectement, une initiative qui pourrait conduire à la révision des dispositions constitutionnelles relatives à la durée du mandat présidentiel et au régime de son renouvellement, prévues aux articles 26 et 28 de la présente Constitution.
Un autre leader opposant a appelé le ministre de la Justice à s’excuser au peuple pour ses récentes déclarations faites à l’Assemblée nationale.
"Certains viennent en retard puis tentent de brûler les étapes, en faisant l’apologie des dirigeants, non en s’acquittant des fonctions pour lesquelles il ont été nommé, en redynamisant leur ministère ou en rendant service au peuple, mais plutôt en innovant des idées flagorneuses, consacrant la dictature et le maintien des piliers de l'oppression et de l'injustice".
"Le ministre doit s’excuser non seulement aux députés, mais à tout le peuple, à l'histoire et à la géographie."
L'Eveil-Hebdo via cridem