Le FNDUa mis en pace le nouveau bureau qui sera chargé pendant l’année 2016 de veiller à la bonne coordination de ses activités. Ce bureau est présidé par Salah Ould Hanana, président du parti Hatem, avec comme Secrétaire exécutif, le sénateur indépendantMohamed Ould Ghade. La commission politique est présidée par Sidi Mohamedou Naji, de l’UFP et la Commission à l’organisation est coiffée parMohamed Mahmoud MBareck du parti Tawassoul.
Avec cette installation, le FNDU dépasse les dissensions soulevées par la candidature de Salah Ould Hanana comme président du forum. En effet, l’aile de la société civile dans certaines de ses composantes s’était opposée à cette présidence. (voir notre édition de mardi dernier). .
Salah Ould Hanana prend les rennes du FNDU à l’heure où le dialogue politique avec le pouvoir est au point mort. Considéré comme un « Faucon », il devrait toutefois s’employer à ressouder les liens distendus au sein du FNDU et gérer le processus de dialogue que la majorité a entamé.
Cela passera par le retour du RFD d’Ahmed Daddah et du parti UNAD dans le giron du forum. Réussira-t-il là où son prédécesseur Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeïny a échoué ? Beaucoup pensent qu’il en a la possibilité, d’autant qu’il ne lui est connu aucun contentieux personnel avec Ahmed Daddah et les cadres du RFD.
Il devra ensuite s’atteler à relancer un dialogue politique en panne depuis la dernière timide rencontre entre les membres de l’ancien bureau et le ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Moulaye Mohamed Laghdaf.
A l’état actuel de la confiance perdue entre l’opposition radicale et le pouvoir en place, on s’attendra à voir comment Salah Ould Hanana réussira à relancer la machine du dialogue sans le concours des circonstances qui pourraient pousser le pouvoir en place à revoir sa position.
Pour l’instant, le FNDU considère que la balle est dans le camp du pouvoir. Ce dernier devrait, selon l’opposition, démontrer sa bonne foi en rédigeant la réponse écrite à la plateforme que le FNDU lui avait adressée en 2014 et qui comporte les préalables requis en prélude à tout dialogue futur.
Et c’est sur cette réponse écrite que se situe aujourd’hui le blocage, le pouvoir ne tenant à n’échanger avec l’opposition aucun document écrit, même un simple procès-verbal de réunion.
Une attitude qui ne fait que renforcer l’aile dur du FNDU et freine la marge de manœuvre des Colombes qui souhaitent l’instauration d’un dialogue serein, franc et direct avec le pouvoir.
Pour l’instant, ce dernier semble privilégier le travail de sape qui consiste à créer des dissensions au sein de l’opposition, à y créer des défections dans le but de l’affaiblir et de briser le bloc que représente ce forum d’une quinzaine de partis politiques.
MOMS (L'Authentique)