%20(1).png)
Sous le haut patronage de la Première Dame, Dr Mariem Fadel Dah, Nouakchott a abrité, ce jeudi, la cérémonie solennelle d’installation du Bureau Exécutif du Réseau des Observatoires Nationaux pour la Justice et l’Égalité en Afrique Francophone. Cet événement marque un tournant décisif pour la coopération régionale en faveur des droits des femmes et consacre la présidence mauritanienne de ce nouveau cadre de plaidoyer.
Une Présidence Mauritanienne pour le Réseau
L'assemblée constitutive a porté un choix unanime en élisant Mme Mahla Talebna, Présidente de l’Observatoire National des Droits de la Femme et de la Fille en Mauritanie, à la tête du Réseau pour un mandat de deux ans. Cette décision confie à la Mauritanie la lourde tâche de piloter les destinées de cette alliance stratégique.
Le Réseau se compose, dans sa phase initiale, de cinq pays membres actifs : la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal et le Tchad. Il est également renforcé par la participation de pays membres observateurs, dont la République Centrafricaine, le Bénin, le Mali et le Niger, illustrant une volonté commune de rayonnement et d'expansion.
Prononçant le discours principal de la cérémonie, la Ministre des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia N’tahah, a situé cet événement dans le cadre de la vision du Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani. Elle a affirmé que l'autonomisation des femmes et des filles constitue une « priorité du programme social » du Chef de l'État, une vision traduite en actions concrètes via des politiques publiques et des programmes de développement spécifiques.
La Ministre a rendu un hommage appuyé à la Première Dame, Dr Mariem Fadel Dah, pour son engagement indéfectible en faveur des causes féminines, saluant ses initiatives nationales et son influence positive au niveau continental.
Des réalisations tangibles et une ambition affirmée
Mme N’tahah a également dressé un tableau éloquent des progrès accomplis par la femme mauritanienne, qui représente aujourd’hui un tiers des membres du gouvernement et plus d’un tiers des conseillers municipaux et régionaux. Elle a cité des avancées institutionnelles majeures, telles que la création d’une unité spécialisée pour le recouvrement des pensions alimentaires, le lancement d’une chaîne de télévision dédiée aux questions familiales et la mise en place de centres de formation professionnelle pour les femmes déscolarisées.
Elle a qualifié les trois derniers jours, qui ont vu se tenir l'Assemblée Générale Constitutive et l'atelier de planification stratégique du Réseau, d’« étape historique ». L'adoption des organes officiels et l'approbation d'un plan d'action commun pour 2026-2027 témoignent, selon elle, d'une « volonté collective de faire de ce réseau un cadre institutionnel efficace ».
Un leadership engagé et une vision partagée
Mme Mahla Talebna, la nouvelle présidente du Réseau, a exprimé sa fierté et sa gratitude, particulièrement envers la Première Dame pour son parrainage et son soutien constant. Elle a également remercié le gouvernement mauritanien pour son accompagnement, qui s’inscrit, a-t-elle rappelé, dans la vision réformatrice du Président El Ghazouani.
« Le réseau aspire à être une référence régionale en matière d’égalité et un véritable moteur de transformation sociale », a-t-elle déclaré, appelant à concrétiser la vision portée par le Président de la République lors de sa présidence de l’Union Africaine, notamment à travers la promotion de la Charte de l’UA pour la protection des femmes.
Un soutien institutionnel et international affirmé
La Secrétaire générale de l’Observatoire national, Mme Jamila Tijani Bocoum, a souligné le caractère fondateur de cette rencontre pour la construction d’un réseau « solidaire et efficace ».
Pour sa part, la Coordinatrice des Nations Unies pour le développement en Mauritanie, Mme Leila Peters Yahya, a salué l’ensemble des acteurs nationaux et le travail régional coordonné, tout en reconnaissant le soutien crucial des partenaires techniques et financiers, dont les Nations Unies, l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et l’Agence française de développement (AFD).
La cérémonie s'est déroulée en présence d'une haute délégation officielle, comprenant la ministre conseillère à la présidence de la République, Mme Aissata Ba Yahya, le ministre de la Justice, M. Mohamed Soueidatt, ainsi que des autorités régionales et locales de Nouakchott, scellant ainsi l'importance nationale accordée à cette initiative prometteuse pour l'avenir des femmes et des filles en Afrique Francophone.