
Dans un tournant diplomatique majeur, la France a annoncé qu'elle reconnaîtra officiellement l'État palestinien lors de la prochaine assemblée générale des Nations Unies en septembre. Cette décision, qui s’apparente à un "sursaut humanitaire au sens politique immense", intervient alors que la crise humanitaire à Gaza atteint des niveaux catastrophiques.
Un geste historique
Pays du G7 et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la France rejoindra en septembre un groupe d'au moins 146 autres États qui ont reconnu un État palestinien.
Le gouvernement français justifie cette reconnaissance par :
-L'urgence humanitaire : "Gaza se meurt sous nos yeux" selon des sources diplomatiques ;
-La responsabilité historique : En tant que patrie des droits de l'homme ;
-L'impasse politique : Après des décennies de processus de paix au point mort.
"Cette reconnaissance n'est pas un acte hostile envers Israël, mais un signal nécessaire pour relancer une solution à deux États", a déclaré un haut responsable de l'Élysée.
Réactions et conséquences attendues
Cette initiative française pourrait déclencher un effet domino parmi les pays européens. En effet, l'Espagne, Malte et la Slovénie avaient déjà reconnu la Palestine en mai dernier. Plusieurs États membres de l'UE étudient désormais la possibilité d’une reconnaissance coordonnée.
L'annonce suscite des réactions contrastées :
-Soulagement dans les capitales arabes et parmi les ONG humanitaires ;
-Inquiétudes à Jérusalem et Washington ;
-Critiques de certains parlementaires français dénonçant un "geste unilatéral".
En réponse aux critiques, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a assuré que Paris donnait "tort" au Hamas et "raison au camp de la paix".
Changement de paradigme géopolitique
L'analyse politique met en évidence un renversement notable :
-L'antipalestinisme devient progressivement un marqueur politique ;
-L'antisémitisme, longtemps instrumentalisé, perd son monopole dans les débats sur le conflit ;
-La légitimité internationale d'Israël s'érode face à l'opinion publique mondiale.
"Les souffrances palestiniennes sont désormais au centre des préoccupations morales de l'Occident", analyse un spécialiste du Proche-Orient au Collège de France.
Prochaines étapes
La reconnaissance formelle interviendra selon ce calendrier :
-Septembre 2025 : Dépôt officiel à l'Assemblée générale de l'ONU ;
-Octobre : Ouverture d'une ambassade palestinienne à Paris ;
Fin 2025 : Pression pour un siège d'observateur élargi à l'ONU.
Cette décision historique place Paris en rupture avec sa tradition d'équilibre diplomatique, affirmant que "l'inaction devient complice" face à ce que le Quai d'Orsay qualifie désormais de "catastrophe civilisationnelle". Le statut final de Jérusalem et les frontières précises restent cependant à négocier.