
Le Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani, a supervisé, jeudi à Nouakchott Ouest, la pose de la première pierre du futur siège du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), une infrastructure pionnière destinée à moderniser la gestion des dons de sang et à renforcer la sécurité transfusionnelle en Mauritanie. Cet événement marque une avancée majeure dans la matérialisation des engagements sanitaires du Chef de l’État, inscrits dans son programme « Mon ambition pour la patrie ».
Un projet structurant aux ambitions internationales
Conçu pour répondre aux normes internationales, le CNTS sera la première structure nationale entièrement dédiée à la transfusion sanguine. Doté d’équipements de pointe et de ressources humaines qualifiées, il ambitionne de collecter 40 000 dons annuels, avec un objectif de 100 % de dons volontaires, dépassant ainsi la recommandation de l’OMS fixée à 80 %. Le centre disposera d’une salle de prélèvement équipée de 10 à 12 lits, ainsi que de laboratoires high-tech pour l’analyse des groupes sanguins, le dépistage de maladies et la sécurisation du transport des poches de sang.
Lors de la cérémonie, le ministre de la Santé, M. Abdallahi Weddih, a souligné que ce projet s’inscrit dans la réforme globale du secteur sanitaire portée par le Président El Ghazouani. « Ce centre est la pierre angulaire d’un système transfusionnel moderne, capable d’élargir la couverture sanitaire et de sauver des vies, notamment en réduisant la mortalité maternelle et néonatale », a-t-il déclaré. Il a également annoncé la création prochaine de centres régionaux à Néma, Kaédi, Atar et Nouadhibou, afin de densifier le réseau transfusionnel national.
Le ministre a rappelé les progrès accomplis depuis cinq ans : développement d’infrastructures, amélioration de l’accès financier aux soins, renforcement des effectifs médicaux et sécurisation des approvisionnements en médicaments. Il a remercié l’Agence française de développement (AFD), principal financeur du projet, ainsi que le Président pour son « soutien indéfectible ».
La France, partenaire stratégique
L’Ambassadeur de France en Mauritanie, M. Alexandre Garcia, a salué cette collaboration franco-mauritanienne, fruit de 15 années de travail commun autour du projet « Temeyouz », dédié à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. « Ce centre est une étape décisive dans notre engagement partagé », a-t-il affirmé, annonçant une augmentation de 70 millions d’ouguiyas du financement français. La France accompagnera également la formation du personnel et l’équipement technologique du CNTS, garantissant son alignement sur les standards internationaux.
Vers une transfusion sanguine sécurisée et inclusive
Avec une architecture adaptée aux exigences techniques les plus strictes, le CNTS incarne l’ambition de la Mauritanie de se doter d’un système de santé résilient. En centralisant les opérations de collecte, de traitement et de distribution, il réduira les risques de pénuries et de contamination, tout en facilitant l’accès au sang sûr pour les populations urbaines et rurales.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre Moctar Djay, du président de l’Assemblée nationale Mohamed Bemba Meguett, des membres du gouvernement, des chefs des forces armées, et de représentants diplomatiques. Cette convergence des hautes autorités souligne l’importance stratégique du projet, qui s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des infrastructures de santé publique.
Avec ce nouveau centre, la Mauritanie renforce son autonomie en matière de transfusion sanguine, tout en se rapprochant des Objectifs de développement durable (ODD) en santé. Un investissement qui, au-delà des murs, incarne l’espoir de milliers de patients et marque un tournant dans l’histoire médicale du pays.