L’ADG de la SNIM peut il répondre aux points suivants ? | Mauriweb

L’ADG de la SNIM peut il répondre aux points suivants ?

ven, 19/02/2016 - 16:12

1. Gestion du développement:

- Le projet Guelbs-II a été lancé en Septembre 2010. Sa construction devait durer 30 mois. Cette durée prévisionnelle a bien plus que doublé, avec de fâcheuses conséquences financières et commerciales. Notamment des coûts qui ont crevé le plafond, Pourquoi?

- les négociations que la SNIM a engagées avec Xstrata et Minmetals n'ont pu être conclues dans des délais raisonnables. La SNIM a fait trainer les négociations en longueur. Ces deux très gros investisseurs ont, en conséquence, gelé ou annulé leurs investissement dans notre pays. La gouvernance de la SNIM est responsable des conséquences de ces malheureuses décisions: emplois, taxes et devises perdues par le pays. Pourquoi?

- La SNIM s'est engagée dans des investissements tout à fait étrangers à son domaine d'intervention. Sur la base, de quels taux de rentabilité interne, économique ou financier, la société a-t-elle investi dans Mauritania  Airlines International, dans Daman Assurances, dans l'usine de fabrication de poteaux en béton à Aleg, dans les tours de Nouakchott, dans l'hôtel cinq étoiles, etc....

Aucune de ces malheureuses décisions de la SNIM ne saurait être expliquée par la chute des cours du minerai de fer.

2. Gestion de la trésorerie

- Alors que la SNIM est endettée auprès de bailleurs de fonds internationaux (y compris des banques commerciales) à des taux d'environ 7%, la société prête des dizaines de millions de dollars à une société privée, à un taux inférieur de moitié à son propre taux d'endettement. Par ailleurs, n'étant pas un établissement de crédit agréé par la BCM, en a-t-elle le droit?

- Dans les mêmes conditions, la SNIM a décidé de s'offrir des bons du Trésor de l'Etat pour plusieurs dizaines de millions de dollars, à un taux oscillant entre 2 et 3%.

La question que l'on se pose est la suivante: puisque la SNIM n'a pas trouvé un bon usage à cet excédent de trésorerie, obtenue grâce à la flambée passagère des prix du minerai de fer, pourquoi n'a-t-elle pas initié le processus de remboursement par anticipation de certains de ses prêts qui aujourd’hui l’étranglent ?

3. Gestion des ressources humaines

- En janvier 2015, les travailleurs de la SNIM ont engagé la grève la plus longue de l'histoire de la société. Sur la base d'engagements non tenus par la Direction. Cette grève a fini de détruire le moral du personnel, partenaire pourtant essentiel pour faire face aux énormes pressions extérieures auxquelles la SNIM doit faire face.

4. Gestion technique

- A vue d'œil, le nombre de bateaux attendant leur chargement était inhabituel en 2015. Sachant que le paiement de surestaries dans une conjoncture où les prix sont extrêmement bas relève de graves fautes professionnelles, la SNIM serait avisé de publier les montants payés en surestaries au cours de ces dernières années.

- Il se dit que les wagons minéraliers récemment achetés par la société ne sont pas adaptés aux tours de chargement. Comment cela a-t-il pu arriver dans une société dont les performances du chemin de fer étaient internationalement reconnues?

- Il se dit aussi que les 52 camions de 200 tonnes achetés 800 millions d’ouguiya pièce sont tous aujourd’hui arrêtés sur différents sites ce qui montre que la dépense ne se justifiait pas. Tout comme elle ne se justifie pas pour l’acquisition de deux perforatrices 49R et d’une  pelle PH2800.

 

- l’extension de TO14 financée à hauteur de 50 millions de dollars et inaugurée le 28 novembre derniers est aujourd’hui jugée inopportune.

 Enfin l’ADG peut donner la listes des adjudicataires locaux des marchés locaux de la SNIM notamment les millions de métrés de sondages miniers mais aussi : La Résidence du DES à Zouerate, le bureau des retraités, les bureaux de la fondation, les mosquées, la clôture du collège Salahdine, le réseau électrique pour l’alimentation des 600 logements, et le réseau d’alimentation des dépôts de nitrate,

 L’ADG Mohamed Abdallahi Ould Oudaa cherche deux milliards d’ouguiya avec les journalistes, les plus fauchés d’Afrique pour il aurait pu avoir beaucoup plus en économisant sur les surestaries ou sur n’importe lequel des points énumérés ci-dessus.