Mardi dernier, l’ancien palais des congrès de Nouakchott a accueilli un événement majeur dans le domaine de la santé reproductive avec le lancement de la première conférence scientifique de la Fédération des associations de sages-femmes de l’Afrique francophone sous la supervision de la Première Dame, Dr Mariem Mohamed Vadhel Dah, avec plus de 1 000 participants de 18 pays, dont des sages-femmes, obstétriciens, gynécologues, et spécialistes de la santé.
Sous le thème « Intégration des services de santé reproductive, espacement des naissances et postnatal, santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente et nutrition de qualité », cette conférence se déroulera jusqu’au 20 septembre. Son objectif est de renforcer les capacités des sages-femmes et d’améliorer les services de santé pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, qui demeure un enjeu crucial en Afrique subsaharienne.
Un Engagement fort pour la santé maternelle
Lors de son allocution, le ministre de la Santé, M. Abdallahi Wedih, a souligné l’importance de cet événement, affirmant qu'il témoigne de la volonté de la Mauritanie d'élever le niveau des soins de santé, en particulier pour les femmes et les enfants. Il a rappelé que 531 femmes meurent sur 100 000 naissances vivantes à cause de complications liées à la grossesse et à l’accouchement, un problème qui touche particulièrement les pays en développement.
Le ministre a également mis en lumière les efforts du gouvernement pour améliorer la santé maternelle et néonatale, tels que l'accès à des soins de qualité, la couverture universelle pour les femmes enceintes, et la gratuité des services d’urgence. Ces initiatives visent à garantir que chaque femme et chaque nouveau-né ait accès à des soins de santé dignes et sécurisés.
La sage-femme, actrice clé de la santé
Les sages-femmes jouent un rôle central dans la mise en œuvre des politiques de santé maternelle et néonatale, fournissant un continuum de soins indispensable. La présidente de l’Association des sages-femmes mauritaniennes, Mme Fatimetou Moulaye, a évoqué la nécessité d’accorder plus d’attention aux besoins de santé reproductive, affirmant que la présence de la Première Dame est un symbole fort de l’engagement du pays envers les mères et les enfants.
Partage des meilleures pratiques
La conférence est également une plateforme de partage des meilleures pratiques et des leçons apprises dans le domaine de la santé reproductive. M. Sennen Hounton, Directeur du Bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a noté que les discussions qui se tiendront au cours des prochains jours permettront de trouver des solutions concrètes pour améliorer la santé des femmes et des enfants, non seulement en Mauritanie, mais dans toute l'Afrique francophone.
Vers un avenir sain
La conférence se tient dans un contexte alarmant où 21 des 47 pays d’Afrique subsaharienne n’ont enregistré aucun progrès dans la réduction de la mortalité néonatale de 1990 à 2019. Les participants sont donc appelés à réfléchir aux défis persistants et à élaborer des stratégies efficaces pour renforcer la formation des sages-femmes et améliorer les soins maternels et infantiles.
Avec la participation de représentants de 18 pays, cette conférence marque une étape significative dans la lutte pour la santé des femmes et des enfants en Afrique, ouvrant la voie à des initiatives prometteuses pour un avenir meilleur.