Commission de l’Union Africaine : La bataille pour la présidence est lancée ! | Mauriweb

Commission de l’Union Africaine : La bataille pour la présidence est lancée !

mer, 21/08/2024 - 15:24

Le suspense monte à mesure que l’échéance du scrutin pour la présidence de la Commission de l’Union Africaine (UA) se rapproche. En février 2025, les chefs d’État africains choisiront le successeur du Tchadien Moussa Faki Mahamat, dont le second et dernier mandat touchera à sa fin début de l’année prochaine. Conformément au principe de rotation, c’est la région est-africaine qui est chargée de proposer des candidats pour cette haute fonction de quatre ans renouvelable une seule fois.

À ce jour, quatre prétendants se battent pour la succession de Moussa Faki Mahamat. Chacun des candidats vient d’un pays différent de la région est-africaine et a une expérience politique substantielle. Tous sont des hommes ayant occupé des postes ministériels et apportent une riche expérience sur la scène politique du continent.

Mahamoud Ali Youssouf (Djibouti)

À 58 ans, Mahamoud Ali Youssouf est l’ancien ministre des Affaires étrangères de Djibouti. Il se positionne comme un candidat capable de rassembler les différentes régions du continent africain. Sa maîtrise de plusieurs langues, dont le français, l’anglais et l’arabe, est présentée comme un atout majeur pour la diplomatie continentale. Youssouf mise sur sa capacité à unir les pays africains autour d’une vision commune, ce qui pourrait séduire les chefs d’État lors du vote.

Raila Odinga (Kenya)

Raila Odinga est un vétéran de la politique kényane. Ancien Premier ministre et figure emblématique de l’opposition, il a été candidat à la présidence du Kenya à cinq reprises. Son parcours impressionnant sur la scène politique et sa longue expérience en tant que leader de l’opposition sont des arguments qu’il espère mettre en avant pour convaincre les électeurs. Son implication dans les affaires continentales et son réseau politique pourraient jouer en sa faveur.

Richard Randriamandji (Madagascar)

Ancien ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Richard Randriamandji s’est vu évincé du gouvernement en octobre 2022 après avoir pris position contre l’annexion de l’Ukraine par la Russie aux Nations unies. Sa candidature repose sur son expertise diplomatique et son expérience dans la gestion des relations internationales. Il espère que ses compétences en politique extérieure et sa compréhension des enjeux globaux lui permettront de se démarquer.

Anil Gayan (Île Maurice)

Anil Gayan, également ancien ministre, a déposé sa candidature récemment. Bien que moins connu que ses concurrents, il mettra probablement en avant son expérience en politique extérieure et ses réalisations en tant que ministre. La compétition s’annonce serrée, et il devra convaincre les chefs d’État africains que ses compétences sont à la hauteur des défis que la Commission de l’UA doit relever.

Le choix du nouveau président de la Commission de l’UA ne se limitera pas seulement à des considérations personnelles ou nationales. Les chefs d’État devront évaluer la capacité des candidats à répondre aux défis croissants auxquels l’Afrique est confrontée, notamment en matière de gouvernance, de développement économique, de sécurité et d’intégration régionale.

Le sommet de l’Union Africaine en février prochain sera donc décisif pour l’avenir de l’organisation. Les candidats devront démontrer non seulement leur expertise politique, mais aussi leur vision pour l’UA et leur capacité à promouvoir une unité et une coopération accrues au sein du continent.