Le pouvoir travaille à l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition, compte supprimer le Sénat et organiser des élections municipales et législatives anticipées. Du moins c’est cela qu’affirme un membre du bureau exécutif de l’Union pour la république (UPR), le parti au pouvoir.
Quelle est la raison qui pousse le pouvoir à agir ainsi ? Selon notre source il s’agit pour le régime en place de contrer la poussée islamiste devenue la première force politique d’opposition suite aux dernières élections municipales et législatives boycottées par la plupart des grands partis de l’opposition dont le RFD.
Mais d’aucuns pensent que l’idée d’ouverture d’un dialogue et d’organisation d’élections anticipées qui permettraient à l’opposition de se faire représenter dans les mairies et le parlement n’est qu’un stratagème auquel feraient recours les pouvoirs publics pour amadouer les partis politiques contestataires.
De l’avis d’autres analystes, la passe économique et les difficultés d’en venir à bout seraient tout aussi des raisons acculant le régime à lâcher du lest d’autant qu’il est comptable de la situation économique désastreuse et des contingences sécuritaires éventuelles pour le pays.
Les prédispositions dont fait montre le président Ould Abdelaziz pour un dialogue qui pourrait s’entamer le 3 mars prochain sont cependant reçues avec beaucoup de scepticisme tant la crédibilité et la confiance avec les autres acteurs semble s’émousser de jour en jour.