Le 25 Mai de chaque année, l'Afrique se rassemble pour célébrer son unité, sa diversité et son potentiel infini. Cette année, le Président de la République et Président de l’Union Africaine, Monsieur Mohamed Cheikh El Ghazouani, a fait un vibrant plaidoyer axé sur la jeunesse, l'éducation et la souveraineté alimentaire, et ce, à l’occasion de la commémoration de cette date dite journée de l’Afrique.
Dans un contexte où les jeunes représentent une part importante de la population africaine, Mohamed Cheikh El Ghazouani a indiqué que la jeunesse est la plus grande richesse de l'Afrique. Elle incarne l'espoir et la promesse d'un avenir meilleur. C'est pourquoi il a insisté sur l'importance cruciale d'investir dans l'éducation. En plaçant l'éducation au cœur de l'agenda 2063, il reconnaît que doter chaque jeune africain des compétences et des opportunités nécessaires est essentiel pour catalyser le développement durable du continent.
Mais l'éducation ne suffit pas seule à garantir un avenir florissant. La souveraineté alimentaire est également un pilier essentiel de la prospérité africaine. Le Président Ghazouani a mis en avant la nécessité de soutenir l'agriculture, d'encourager l'innovation et de renforcer la résilience face aux défis climatiques. Il reconnaît ainsi l'importance vitale de fournir à chaque Africain un accès à une alimentation adéquate, sûre et nutritive.
Par-delà ces priorités, Mohamed Cheikh El Ghazouani appelle à l'unité et à la collaboration de tous les acteurs africains. Il enjoint à mettre en commun forces et talents pour édifier une Afrique moderne, prospère et équitable. Une Afrique où les infrastructures sont un tremplin vers le développement, où une économie dynamique et inclusive favorise la croissance, et où une société juste et équitable garantit l'épanouissement de chaque individu.
Le message du Président Ghazouani résonne comme un appel à l'action collective et à la responsabilité partagée. Il estime que l'avenir de l'Afrique dépend de la manière dont nous investissons aujourd'hui dans notre jeunesse, notre éducation et notre souveraineté alimentaire. « En unissant nos efforts et en nourrissant nos aspirations communes, nous pourront bâtir une Afrique forte, résiliente et prospère pour les générations à venir », a-t-il dit
Ci-dessous, le texte intégral de son message:
“Chères africaines, chers africains,
Sœurs et Frères, d’ici et de la diaspora,
En ce 25 mai, journée de l’Afrique, commémorant la naissance de notre organisation continentale, je vous adresse mes vœux les meilleurs de paix durable, de prospérité partagée et de succès éclatants sur le chemin du progrès.
Cet événement marquant est l’occasion de rendre hommage aux pères fondateurs dont la vision continue de nourrir la réflexion sur notre destin commun et d’impulser notre action pour donner corps à notre espérance collective. En mettant en avant les principes de solidarité, d’unité et d’intégration, ils nous ont balisé la voie idoine, celle de l’espérance.
Ils ont en particulier montré la forte corrélation entre les défis qui nous interpellent : la paix, la stabilité, la sécurité, la démocratie, la souveraineté, la coopération, l’intégration et le développement.
Mettre, en l’occurrence, en perspective ces problématiques et les traiter, nous permettront, ensemble, de construire « l’Afrique que nous voulons », celle que souhaitaient, avec forte conviction, les pionniers du panafricanisme, notre double source de référence et d’inspiration.
Il y a 61 ans, en effet, ces pionniers ont posé les fondamentaux de cet idéal partagé qui doit plus que jamais nous servir de boussole dans un monde en crise et en pleine mutation.
Depuis le passage de l’OUA en Union Africaine en 2002 à Durban, nous avons consolidé l’héritage de nos prédécesseurs. Nous avons libéré notre continent du colonialisme, éradiqué l’apartheid et résolu de nombreux différends frontaliers par des moyens pacifiques.
Malgré, ces éclaircies, ces lueurs d’espoir, que de chemin reste à parcourir sur la voie de la souveraineté totale, du développement et de la paix.
Cette année, notre célébration met un accent particulier sur la jeunesse et l’éducation, thèmes centraux de notre agenda 2063. Notre jeunesse est notre plus grande richesse. C’est elle qui portera l’avenir de notre continent. Investir dans l’éducation, c’est garantir que chaque jeune Africain ait les compétences et les opportunités nécessaires pour contribuer au développement de notre continent. Nous devrions renforcer nos systèmes éducatifs, promouvoir l’innovation et la recherche, et créer des opportunités d’emploi pour nos jeunes.
Dans le cadre de l’Agenda 2063, notre vision pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique se concrétise à travers des initiatives clefs comme le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF). Ces leviers sont essentiels pour stimuler la croissance économique, attirer les investissements et créer des emplois durables pour nos populations.
En parallèle, nous faisons face à des défis globaux qui nécessitent notre attention et notre action collective. La paix et la sécurité régionales sont des prérequis pour tout développement durable. Nous devons intensifier nos efforts pour lutter contre le terrorisme et les conflits armés, et promouvoir la stabilité politique.
Les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques sont également au cœur de notre action commune.
La souveraineté alimentaire est un autre pilier essentiel. Nous devons travailler à garantir que chaque Africain ait accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive. Cela passe par le soutien à l’agriculture, l’innovation et la résilience face aux crises climatiques.
Sur le plan international, nous devons plaider pour une réforme de la gouvernance mondiale, tant politique que financière. Nos voix doivent être entendues dans les instances internationales, et les règles du jeu doivent être équitables pour permettre un développement inclusif et durable de notre continent.
L’inclusion sociale et économique, en particulier des jeunes et des femmes, est cruciale. Nous devrions lutter contre toutes les formes de discrimination et créer des opportunités égales pour tous.
Ces défis nous rappellent l’importance de l’entraide et de la solidarité. Ensemble, nous pouvons surmonter ces obstacles et construire un avenir prospère pour notre continent.
Je vous appelle toutes et tous à unir vos forces et vos talents pour bâtir l’Afrique de demain. Une Afrique dotée d’infrastructures modernes, d’une économie dynamique et inclusive, et d’une société juste et équitable. Une Afrique où chaque jeune, chaque femme, chaque citoyen peut réaliser son plein potentiel.
Ne nous méprenons pas : notre continent est riche de sa diversité, de la jeunesse de sa population et de son dynamisme, des ressources de son sol et sous-sol, de ressources humaines hautement qualifiées et d’une diaspora engagée.
Mais nous ne sommes forts qu’en sachant nous rassembler face à l’adversité et à la redoutable convergence des défis qui nous assaillent.
Ensemble, poursuivons notre chemin vers une Afrique forte, unie et prospère. C’est de notre solidarité que naitra cette Afrique, imaginée il y a plus d’un demi-siècle par les fondateurs panafricanistes.
Vive l’Afrique souveraine et forte !
Vive l’Union Africaine, notre vaisseau collectif !
Vive l’unité africaine, notre salut !”