Le Moyen-Orient est de nouveau plongé dans l'incertitude alors que l'Iran a lancé une attaque de drones et de missiles contre Israël depuis son territoire, selon les déclarations du porte-parole de l'armée israélienne lors d'une allocution télévisée le samedi 13 avril. Les Gardiens de la révolution ont confirmé cette attaque, qui est toujours en cours selon l'armée israélienne. Plus de 200 drones et missiles ont été tirés vers Israël, mais la « grande majorité » a été interceptée, ont rapporté les autorités israéliennes.
Les conséquences de cette attaque se font sentir à travers toute la région. Des détonations et des sirènes d'alerte ont retenti dans le ciel de Jérusalem vers 22h45 TU, ainsi que dans plusieurs régions d'Israël. L'armée israélienne a signalé des « dégâts mineurs » sur une base militaire et un blessé, tandis que l'agence officielle iranienne, Irna, évoque des « sérieux dégâts dans la plus importante base aérienne du Néguev ».
En parallèle, la marine des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, a saisi un navire marchand appartenant à un milliardaire israélien dans le détroit d’Ormuz ce même 13 avril, ajoutant ainsi une dimension maritime à cette escalade militaire.
Le Hezbollah libanais, allié de l'Iran, a également intensifié les hostilités en bombardant le Golan occupé pour la deuxième fois en l'espace de quelques heures. Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé avoir lancé « des dizaines de roquettes de type Katioucha » sur trois positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël. Ces actions mettent en lumière la complexité des alliances et des tensions qui persistent dans la région.
Dans une déclaration envoyée aux médias étrangers basés à Téhéran, le gouvernement iranien a justifié son attaque en affirmant qu'elle était une réponse légitime à la destruction du consulat iranien. De plus, l'Iran a averti qu'une réaction israélienne entraînerait une réponse encore plus sévère, avec la perspective d'un élargissement du conflit à toute la région.
Face à cette escalade, le Premier ministre israélien a convoqué le cabinet de guerre dans une pièce bunkérisée en un lieu tenu secret. À l'issue de cette réunion, il s'est entretenu avec le président américain Joe Biden, soulignant ainsi l'importance des relations entre les États-Unis et Israël dans ce contexte de crise.
La communauté internationale réagit également à cette situation tendue. Le Conseil de sécurité des Nations unies prévoit de se réunir en urgence ce dimanche 14 avril 2024 pour discuter des mesures à prendre face à cette escalade militaire qui menace la stabilité régionale.
Dans ce climat de tension et d'incertitude, la situation au Moyen-Orient reste volatile, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour la paix et la sécurité dans la région. Les prochaines heures et jours seront cruciaux pour déterminer l'évolution de cette crise et les actions à entreprendre pour désamorcer les tensions.