AMI - Des membres du gouvernement ont commenté, lundi après-midi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le conseil a examiné et approuvé des projets de décrets et suivi des communications.
Parmi les projets de décrets figure celui relatif à la convocation du collège électoral en prélude des prochaines législatives. Il a ensuite cédé la parole au ministre de l’Intérieur afin que celui-ci apporte davantage de précisions.
Prenant la parole, le ministre de l’Intérieur a indiqué que le projet de décret en question, porte convocation du collège électoral à l’approche des élections législatives.
Il a souligné que la décision ne pouvait pas intervenir à une date, autre, que celle du 13 mars, précisant qu’il fallait d’une part attendre que l’Assemblée soit dissoute et d’autre part se conformer aux dispositions de l’article 31 de la constitution qui stipule que les élections doivent se tenir 60 jours au plus après la dissolution de l’Assemblée nationale.
Le décret adopté en conseil, fixe aussi les dates de réception des candidatures à la députation, la constitution des dossiers et les voies de recours. Le ministre a souligné que les dossiers de candidatures peuvent être déposés du 29 mars au 12 avril 2023 au niveau représentations locales de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) au niveau des moughataas de l’intérieur du pays.
Il a précisé que les candidatures pour Nouakchott doivent être déposées auprès des représentations de la CENI situées dans les trois circonscriptions de la capitale.
La CENI va statuer sur la validité des dossiers reçus, dans un délai de 5 jours après la clôture du délai de candidature. Si une décision de la CENI sur la recevabilité d’un dossier est contestée, ce sera au conseil constitutionnel de trancher, a t-il dit.
Interrogé sur la communication du gouvernement concernant la traque des détenus qui s’étaient évadés de la prison centrale de Nouakchott, le ministre de l’Intérieur a estimé que la situation a été gérée de la sorte parce parce qu’il n’y avait pas d’informations pertinentes à communiquer à l’opinion et lorsqu’il y en avait, cela risquait d’interférer avec les opérations qui étaient en cours.
Le ministre a ensuite présenté ses condoléances et prié pour le repos des âmes des deux gardes et du gendarme tombés en martyrs sous les balles des terroristes. Il a en outre salué la vigilance et la coopération des citoyens qui ont activement contribué à la traque.
Le ministre de l’Intérieur a mis en exergue le travail abattu par l’appareil sécuritaire, son niveau de préparation et son engagement à sécuriser les populations et leurs biens. Il a enfin déclaré que les leçons seront tirés de cet incident, à tous les niveaux, afin que cela ne se reproduise pas.
De son côté, le porte-parole du gouvernement a tenu à faire une mise au point sur la terminologie qui a été utilisée pour qualifier les fugitifs durant leur cavale. Selon lui, il ne faudrait pas les traiter de salafistes mais plutôt de terroristes, car ils ont tué de sang froid.
Il emboite le pas au ministre de l’intérieur en magnifiant le rôle joué par les populations tout au long de la semaine de traque des fugitifs. Poursuivant, il a relevé le niveau de préparation des forces de défense et de sécurité, ainsi que la mobilisation en haut lieu, matérialisée par les réunions du conseil supérieur de sécurité.
S’agissant des informations relayées par des médias, selon lesquelles la Mauritanie serait en contact avec Israël, le porte-parole du gouvernement a affirmé que le pays n’a aucune relation avec l’état hébreux, estimant que ce que disent les médias étrangers n’engage que ceux-ci.
Le porte-parole a aussi indiqué le pays est prêt à accueillir la 49ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à Nouakchott.