Une Mission d’entreprises française en Mauritanie sur invitation de l’APIM et de l’UNPM | Mauriweb

Une Mission d’entreprises française en Mauritanie sur invitation de l’APIM et de l’UNPM

mer, 08/03/2023 - 22:59

AMI - Les travaux d’un forum d’affaires mauritano-français ont démarré, mercredi matin, à Nouakchott, en présence d’un grand nombre d’entreprises mauritaniennes affiliées à l’Union nationale du patronat de Mauritanie (UNPM) et des représentants d’une quarantaine d’entreprises françaises.

Le but d’un tel forum organisé par l’APIM (Agence pour la promotion des investissements en Mauritanie (APIM), l’UNPM, le Medef International et la banque BPI France est de raffermir les relations économiques entre la Mauritanie et la France en favorisant des échanges commerciaux et d’affaires entre les entrepreneurs des deux pays.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le secrétaire général du ministère des Affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, M. Yacoub Ould Ahmed Aïcha, a d’abord souhaité « la bienvenue en Mauritanie à cette mission d’entreprises françaises organisée par le Medef International et Bpi France et dirigée par le vice-président du Comité Afrique de Medef et l’ami de la Mauritanie, M. Eric-Bastien Ballouhey et M. Mathieur Peller, de grands amis de la Mauritanie».

Le secrétaire général du MAEPSP a rappelé que cette mission «n’est autre qu’un maillon de la chaîne des relations historiques entre la Mauritanie et la France» soulignant que notre pays cherche, « à travers l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie, à renforcer et à développer davantage ces relations économiques pour l’intérêt commun des acteurs économiques des deux pays amis».

Il a par la suite énuméré les atouts économiques de la Mauritanie citant, à ce titre, «l’abondance et la diversité des ressources naturelles de notre pays (…) peu exploitées pour le moment», le « climat des affaires de plus en plus attrayant et rassurant pour les investisseurs et la disposition de la France à promouvoir des relations commerciales et culturelles bilatérales fructueuses et durables » qu’il considère comme des «facteurs qui vont dans le sens d’établissement de relations fructueuses entre les deux pays».

Ould Ahmed Aicha a rappelé que le gouvernement mauritanien « a pour ambition de susciter l’intérêt des investisseurs pour les secteurs productifs de l’économie et de faire de la Mauritanie une destination de choix pour les capitaux nationaux et étrangers (IDE). « Le mandat de l’APIM (…) s’inscrit totalement dans cette démarche » consistant à « améliorer notre climat des investissements, à renforcer la compétitivité des PME » mauritaniennes, à stimuler l’investissement local, à favoriser l’attraction des IDE, à créer des emplois décents et à réduire la pauvreté. »

Auparavant, le vice-président de l’Union nationale du patronat de Mauritanie (Unpm), M. Mohamed Lafdhal Ould Bettah, s’est dit «heureux d’avoir l’honneur de prononcer (le) mot de bienvenue» aux hommes d’affaires français tout en espérant «voir inaugurer une ère de consolidation d’un partenariat qui a toujours existé entre les acteurs économiques» de la Mauritanie et de la France, rappelant l’accord-cadre signé le 10 juillet 2018 consacrant plusieurs décennies de coopération » qui doit se consolider, estime le vice-président de l’Unpm, par la signature d’un « accord approfondi» à l’issue de ce séjour de la mission d’hommes d’affaires français.

Ould Bettah a aussi déclaré que de nouveaux facteurs favorisent le développement de ces relations citant notamment «le développement du numérique et la constitution d’ensembles économiques régionaux intégrés et, spécifiquement pour (la Mauritanie), par l’existence d’un cadre institutionnel et réglementaire dédié à l’amélioration constante du climat des affaires et la mise en exploitation prochaine de ressources gazières et pétrolières concomitamment avec la mise en œuvre des politiques de diversification de l’économie que permettent les ressources agropastorales, halieutiques et minières du pays».

M. Eric-Bastien Ballouhey, vice-président du Comité Afrique de Medef, a déclaré qu’il faut bien abaisser les besoins du gouvernement mauritanien en «dérisquant» un certain nombre de risques associés.

Il a ajouté que c’est une opportunité pour les hommes d’affaires français d’être avec vous pour évoquer, ensemble, une opportunité extraordinaire qui s’offre pour un partenariat fructueux, la Mauritanie étant une «première approche» donnant la possibilité d’envisager une coopération dans le domaine agricole, de la santé, des mines» et d’autres secteurs porteurs par des financements adaptés.

Le Directeur du financement export à la Banque Bpi a déclaré, quant à lui, que l’objectif de la présence de l’institution financière est de voir comment «accompagner les entreprises françaises dans leurs «nouvelles conquêtes d’affaires» considérant la Mauritanie comme «un terrain propice pour les investissements».

Avant le début de la seconde phase du forum d’affaires mauritano-français, consistant en la présentation de communication sur deux secteurs clés de l’économie nationale (les hydrocarbures et les mines), la directrice générale de l’APIM, Mme Aissata Lam, a présenté l’Agence mauritanienne pour la promotion des investissements en Mauritanie insistant sur le rôle important qu’elle joue, depuis sa création, pour ouvrir le pays aux IDE et faciliter leur venue en donnant une meilleure visibilité des conditions et des actions entreprises par le gouvernement mauritanien, depuis 2019, pour améliorer le climat des affaires dans le pays.

En marge de ce forum, un protocole de partenariat approfondi entre l’Unpm et le Medef et un partenariat Maurilog (à travers Maurinvest) et Bpi France ont été signés. Ce dernier accord s’inscrit dans le cadre des perspectives de développement des énergies nouvelles par la création d’un incubateur destiné à aider 25 entreprises au moins d’ici 2025, parce que, estiment les responsables de ce projet, « l’Afrique va devenir un moteur mondial pour l’innovation surtout pour des secteurs qui prennent de l’importance », ce qui constitue un « besoin réel des start-ups mauritaniennes».

Sneiba Mohamed