Les États-Unis veulent limiter l’influence du groupe paramilitaire russe Wagner en Libye et au Soudan | Mauriweb

Les États-Unis veulent limiter l’influence du groupe paramilitaire russe Wagner en Libye et au Soudan

jeu, 09/02/2023 - 15:38

RFI-Afrique - Selon des médias américains et des sources locales, les États-Unis multiplient leurs efforts pour limiter l’influence de Wagner en Libye et au Soudan. Le groupe paramilitaire russe a étendu ses activités au secteur économique dans ces deux pays.

Selon plusieurs médias américains, dont l'agence de presse Associated Press (AP), leur gouvernement cherche à limiter l'influence du groupe russe Wagner en Libye et au Soudan. Pour ce faire, Washington accroît ses pressions sur ses alliés dans la région, l'Égypte et les pays du Golfe.

Tripoli et Khartoum, en proie au chaos depuis plusieurs années, sont effectivement sous influence du groupe paramilitaire proche du Kremlin et qui a étendu ses activités au secteur économique.

Ces pressions de l'administration américaine de Joe Biden interviennent dans le cadre de nombreuses mesures prises contre le groupe Wagner pour son implication dans la guerre en Ukraine.

Selon une source libyenne, William Burns, le directeur de la CIA, qui était en Libye le mois dernier, s'est inquiété devant le maréchal Haftar de l'influence de Wagner sur les champs pétroliers libyens. « Sortir Wagner de la Libye, était le premier objectif de la visite américaine », soutient cette même source.

Or, pétrole… Wagner s’est installé dans des sites stratégiques

Installé en Libye en 2019, Wagner a aidé Haftar dans sa tentative pour contrôler Tripoli et s'est ensuite installé dans des sites stratégiques comme les terminaux pétroliers à l'est libyen. Officiellement pour garder ces sites contre des attaques terroristes.

C'est le cas également au Soudan où Wagner s'est déployé depuis 2017. Il a octroyé des formations militaires et sécuritaires à l'armée et aux forces paramilitaires du général Hemidti. Mais le groupe contrôle de nombreuses mines d'or du pays et s'active dans le trafic moyennant des sociétés écrans, désormais sanctionnées par Washington.

Lors de sa dernière visite au Soudan en janvier, Abbas Kamel, le chef du renseignement égyptien, a exhorté les militaires soudanais au pouvoir à trouver, un moyen de remédier à « l'utilisation du Soudan comme base » par Wagner pour des opérations dans des pays voisins tels que la République centrafricaine.