Le360 Afrique - La défense de Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien (2008/2019), renvoyé devant une cour anticorruption, a dénoncé un non accès à toutes les pièces de la procédure, et demandé un renvoi du procès dont le début est fixé au 26 janvier prochain, samedi au cours d’une rencontre avec la presse.
Le collectif des avocats de la défense de l’ex chef de l’Etat mauritanien est renforcé par la constitution de maître Clédor Cyré Ly, célèbre avocat Sénégalais.
Celui réfute la « compétence de cour de répression anticorruption à juger un ancien président de la République, qui bénéficie d’un privilège de juridiction.
Juger Mohamed Abdel Aziz en violation des règles de compétences revient à fragiliser les institutions. Une approche dangereuse même pour ceux qui exercent actuellement le pouvoir, car ils pourraient être les victimes demain ».
Il justifie la demande de report du procès par l’impossibilité matérielle pour la défense d’examiner toutes les pièces du volumineux dossier de leur client en 11 jours, et même 8 jours, à compter de lundi prochain. Un constat sur la base duquel l’avocat dénonce « une violation du principe de l’égalité des parties et des droits de la défense ».
L’avocat sénégalais a enfin exprimé la crainte d’un règlement politique visant son client et demandé aux juges « de prendre leurs responsabilités face à une tentative d’instrumentalisation par l’exécutif, en contribuant à l’instauration de la culture de l’Etat de droit.
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)