RFI-Afrique - L’Arabie saoudite a annoncé, lundi 9 janvier, qu’elle n’imposera pas de limites sur le nombre de pèlerins cette année au hadj, prévu fin juin. Levée également de la limite d’âge fixée à 65 ans pendant la crise du Covid. Ces mesures sont un soulagement pour de nombreux fidèles, notamment en Afrique.
♦ En Côte d’Ivoire, où le quota de pèlerins était passé de 9 000 à 4 527 en raison de la crise sanitaire, cette levée des restrictions est perçue comme un retour à la normale.
"C’est un sentiment de joie. Ma maman n’a pas pu effectuer le voyage l’année dernière, ça a été un choc pour elle, parce qu’elle avait fait le vaccin, le passeport, l’argent était là… Malheureusement, elle n’a pas pu effectuer le voyage, parce que l’âge n’était pas au rendez-vous. Donc, quand j’ai eu écho de ça, je me suis dit que l’année prochaine, elle pourra y aller".
♦ En Mauritanie aussi, les fidèles ont bien accueilli la fin des restrictions liées au hadj. Certains se préparent déjà à la perspective d'un grand voyage à La Mecque cette année.
La levée des quotas est saluée par la population mauritanienne :
"Évidemment, je suis comblé de joie. Les années Covid ont été pénibles pour tous les musulmans mauritaniens ou étrangers résidant en Mauritanie. Ne l’oublions pas : beaucoup d’étrangers vivent en Mauritanie, font le «hadj» à partir d’ici. Nous sommes contents de la décision prise par les autorités saoudiennes. Nous rendons grâce à dieu".
♦ Au Sénégal, la levée des restrictions pour le pèlerinage est également un soulagement. Particulièrement pour les agences de tourisme et les associations qui organisent des voyages groupés. La baisse des quotas avait fait grimper les prix et c’est surtout l’âge maximal de 65 ans qui posait problème, car la majorité des pèlerins sont des anciens.
L'imam Bachir Diop, qui organise les voyages à la Mecque chaque année au sein de sa communauté, interrogé par Guillaume Thibault :
"C’est un soulagement, tout le monde applaudit des deux mains. Le Sénégal a une particularité : généralement, le plus grand pourcentage de nos pèlerins sont des personnes âgées. On avait inscrit beaucoup de pèlerins, mais on a dû leur expliquer qu’ils ne pouvaient plus partir. Certains avaient même déjà versé leur argent. Voilà pourquoi je dis que c’est un grand soulagement..."