A la tête des Mourabitounes depuis le mois de mars dernier et connecté localement (il fut le coach du FC Nouadhibou de novembre 2020 jusqu’à sa nomination à la barre technique des Mourabitounes), le coach Franco-Comorien Amir Abdou surfe sur un nuage. Avec un bilan élogieux (8 victoires, 2 nuls, 0 défaite) sur 10 matchs confondus, Amir Abdou poursuit son ascension avec ses poulains et tisse imperturbablement sa toile dans l’optique d’autres conquêtes.
Entretien :
Question : Dans un groupe de 3 nations avec le Mali (finaliste malheureux de la dernière édition, qui était considéré comme la bête noire de la Mauritanie, il y a quelques années) et l’Angola (nation réputée pour la bonne santé de ses clubs, comme le Petro de Luanda et le primeiro de Agosto), pour un seul pays qualifié en 1/4 de finale, vous trouvez cela facile ?
Réponse : C’est un tirage que l’on ne choisit pas ! Cela va être très difficile, très même. Mais, la vérité se trouve sur le carré vert et toutes les équipes voudront se qualifier et on n’est pas là pour partager les points avec tout le monde et être arbitre pour cette compétition. Mais, nous on va tout faire pour pouvoir accéder à l’échelon supérieur.
Question : Auriez-vous souhaité figurer dans un groupe de 4, pour avoir plus de chance de qualification au second tour, un palier que la Mauritanie peine à franchir, après deux participations à une phase finale de CHAN et qui vraisemblablement devait être un but, voire un objectif ?
Réponse : Beaucoup d’équipes auraient souhaité être dans un groupe de 4, mais je pense qu’il faut accepter ce tirage, se faire une raison et pas se mettre dans la tête qu’on aurait du être 4 ou encore 3. On fait le ménage à 3 et l’équipe qui sera plus compétitive méritera d’aller en quart de finale. Après comme je l’ai dit, on a eu une qualification avec une bonne préparation et dire que c’est un objectif pour que la Mauritanie joue un quart de finale, alors que personne ne mettait une pièce sur nous. Un petit peu, les gens nous mettait sous terre en disant qu’on n’avait pas un effectif, une équipe pour chercher une qualification. Comme je l’ai toujours dit, on prend les matchs après les autres et puis on va voir, ce n’est pas une fin en soi. L’objectif, c’est toujours d’être performant pour aller plus loin, le plus possible. Mais dire que c’est un objectif de jouer un quart de finale, après comme je l’ai dit, la vérité reviendra aux joueurs et on va essayer de mettre tous les ingrédients de notre coté pour passer le palier.
Question : En pôle position pour un ticket qualificatif à la CAN 2023, la phase finale du CHAN s’invite entre-temps, après une qualification méritée, Coach au regard de ces rendez-vous (CHAN et CAN), votre esprit se tourne t-il vers l’Algérie ou encore la Côte d’Ivoire et pour terminer avez-vous déjà concocté un plan de préparation pour ces prochaines échéances ?
Réponse : Quand on est compétiteur, on est obligé de tourner toute la page. On avait des échéances le mois de septembre, juste après les avoir terminé on fait le focus sur ce CHAN. On avait attendu le tirage avec impatience, comme on connait maintenant nos adversaires. On a la chance de jouer après la confrontation Angola- Mali, voilà, on sera des observateurs et on va prendre toutes les informations nécessaires pour pouvoir être performants pour la rencontre du 20 janvier contre l’Angola, avec envie et détermination.
Concernant notre préparation, bien sûr, on s’est déjà focalisé à préparer un stage. Un stage de deux pré-compétitions bien entendu, élargi aux locaux et ensuite un stage à l’étranger, où on peaufinera un petit peu les derniers réglages pour la compétition, en espérant être performant et vouloir, vouloir encore aller chercher des victoires pour notre pays.