J’ai tenté une médiation entre l'actuel président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani et son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz, mais ce dernier s’y est opposé, a affirmé dans un entretien accordé au Magazine Jeune Afrique, le président de l'Assemblée nationale, Cheikh Ould Baya.
Le premier législateur du pays a qualifié également, le différend entre les deux anciens frères d’armes de strictement politique, illustrant ses propos par le profond malentendu entre les deux hommes sur la référence au parti au pouvoir, l’ex Union Pour la République (UPR), rebaptisé dernièrement « INSAV ».
J’ai contacté l'ancien président après son refus d'assister aux festivités commémoratives de la fête de l'indépendance à Akjoujt en 2019, mais il n’a pas voulu s’appesantir avec moi sur ce sujet, a ajouté Ould Baya.
Le président de l’Assemblée nationale a refusé par ailleurs de qualifier la commission d'enquête parlementaire d'illégale, mettant en exergue sa création sur la base du règlement intérieur du parlement, soumis et validé par le Conseil constitutionnel.
Ould Baya s’est toutefois abstenu de commenter le début du procès de l'ancien président, disant que son statut ne lui permet pas de parler d’affaires judiciaires.
Se prêtant à l’évaluation du bilan à mi-parcours de l’actuel homme fort de Nouakchott Ould Ghazouani, après presque 3 ans de gouvernance, Ould Baya répondit : « C’est une question un peu compliquée. Le président est arrivé dans un contexte extrêmement particulier, celui du Covid-19. Le monde entier était pratiquement immobilisé par cette pandémie », a-t-il précisé.
Et d’ajouter : « Malgré tout, notre pays n’a pas connu de difficultés majeures au-delà de ce qui était prévisible, et les deux gouvernements que Mohamed Ould Ghazouani a dirigés ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens dont ils disposaient. Sans compter que nous comptions beaucoup sur le gaz, mais que l’entrée en exploitation du champ GTA [Grand Tortue Ahmeyim] a été décalée ».
Jeune Afrique